Bayonne : la Nive. La ville est située au point de confluence de l'Adour et de la Nive, non loin de l'océan Atlantique, aux confins nord du Pays basque et sud de la Gascogne, là où le bassin aquitain rejoint les premiers contreforts du piémont pyrénéen.

Bayonne : Saint-Esprit est un quartier ancien, créé au XIIe siècle sur la rive droite de l’Adour. Il est relié au reste de la ville par le pont Saint-Esprit qui enjambe le fleuve. Son nom vient de ses premiers occupants, les religieux de l'ordre des hospitaliers du Saint-Esprit, à l’origine d'un hospice sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Par la suite, il accueille les juifs séfarades portugais ou marranes fuyant l'Inquisition au XVIe siècle. Ceux-ci introduisent à Bayonne le chocolat, que la France découvre en 1615, à l'occasion du mariage de l'infante espagnole Anne d'Autriche avec Louis XIII.

L’église Saint-Esprit a été édifiée sur les bases d'un prieuré roman dont quelques éléments subsistent dans l'édifice actuel. Cette église est élevée au rang de collégiale par Louis XI à la fin du XVe siècle. Les voûtes gothiques du chœur ornées d'entrelacs et de médaillons propres au style flamboyant datent de cette époque. On y trouve un groupe sculpté dit l'âne de saint Bernard : la fuite en Égypte et une relique de sainte Irène.

La synagogue est construite en 1837 dans le quartier Saint-Esprit, au nord de la localité. La communauté juive de Bayonne est ancienne. Elle est constituée de différents groupes de fugitifs de Navarre et du Portugal, établis à Saint-Esprit-lès-Bayonne après l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492 et du Portugal en 1496.

Bayonne : Le cimetière juif, ou israélite, est situé dans le quartier Saint-Étienne au nord de la ville et de la synagogue. Il est classé monument historique depuis 1998. Il est en effet un des plus vieux de France, certaines tombes datant du XVIIe siècle, et conserve de nombreuses pierres tombales anciennes. Le dépositoire de 1862 en forme de temple antique est aussi couvert par ce classement. Il fut le théâtre de la bataille du 14 avril 1814 lors du siège de Bayonne.

La cathédrale Sainte-Marie est classée dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Cette cathédrale ogivale, de style gothique fleuri, commencée en 1213 et achevée au XVe siècle, est surmontée de deux clochers de 85 mètres de haut, ajoutés au XIXe siècle. Elle renferme la châsse de saint Léon, patron de la ville. Un cloître datant de 1240 lui est attenant au sud. Le cloître a longtemps servi de cimetière ; des niches et des tombeaux y subsistent.

L’ensemble des fortifications, formé de la citadelle, renommée en 1999 Citadelle Général-Georges-Bergé, s’élève au nord de l’Adour, sur une colline dominant le quartier Saint-Esprit. Il s’agit d’un ouvrage fortifié dessiné par Vauban en 1680 et construit à la fin du XVIIe siècle, à la demande de Louis XIV. Cet ensemble est percé de sept portes, dont la porte d'Espagne, la porte de Mousserolles et la poterne.

Autre vue des fortifications.

Les remparts de Bayonne.

La place du Réduit, depuis la citadelle.

Rue Poissonnerie, rue commerçante du Grand-Bayonne.

Façade d’un édifice du Petit Bayonne. Appelé également Bourg Neuf, le Petit Bayonne est un quartier populaire et actif, qui fut concédé aux évêques en 1152 comme zone franche.

Un dernier regard pour les quais de la Nive avant de quitter Bayonne et de commencer notre pérégrination sur le

Bidart : L'église Notre-Dame de l'Assomption date du XVIe siècle. Sa tribune fait l’objet d’une inscription par les monuments historiques depuis 2001, et elle est elle-même inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel. Elle recèle un crucifix du XVIIe siècle, une statue en bois du XVIIIe siècle représentant saint Jacques et des fonts baptismaux offerts par la reine Nathalie de Serbie, réfugiée à Bidart.

Bidart : La plage de Parlementia.

Bidart : La chapelle Sainte-Madeleine date du XIXe siècle.

L'atalaye de Guéthary, sur la commune de Bidart, nom porté par la tour de guet utilisée pour repérer de la côte le souffle des baleines.

Falaise à Saint-Jean-de-Luz

Saint-Jean-de-Luz : Vue intérieure de l'église Saint-Jean-Baptiste. L'histoire de l'église commence bien avant le mariage de Louis XIV et Marie-Thérèse. Au XIIe siècle déjà, une église romane rassemblait autour d'elle les maisons de la petite ville, bâtie entre mer et marais. Saint-Jean-de-Luz, « Donibane Lohitzun » : « Luz » est la contraction de Lohitzun, qui signifie marécageux, en basque. Au moment du mariage de Louis XIV, en 1660, l'église est en plein chantier. De la vieille église, seuls seront conservés le mur Sud, - celui que longe l'actuelle rue Gambetta, et la tour-clocher, qui gagnera un étage supplémentaire en 1685. En juin 1660 déjà, le mur Sud a été allongé jusqu'aux murs du nouveau chœur, bâtis à plusieurs mètres en arrière de l'autel existant; une porte y a été ouverte en 1650, celle que franchit le couple royal le jour du mariage. Au nord, se construit lentement un mur neuf, parallèle au vieux mur, cinq mètres plus loin, en récupérant les vieilles pierres de l'un pour édifier l'autre. On y ouvre une porte en 1663. C’est la petite porte utilisée maintenant, au Nord de l’église.

L'église saint-Jean-Baptiste est renommée pour son retable monumental. En bois doré sculpté, il occupe toute la hauteur du mur de fond de l'abside, et les deux ailes qui le flanquent. Dix-huit statues de saints et saintes, deux allégories, la colombe représentant l’Esprit-Saint, la figure de Dieu le Père et le Pélican symbolique entourent le tabernacle à double tambour, cernés par des colonnades de fûts torses ornés de pampres, de fleurs, de feuillages, d'oiseaux, de bambins rieurs. Le tout ordonné selon la rigueur des canons classiques et agrémenté de motifs à l'antique : grandeur et pompe à l’image des goûts du Roi-Soleil, bâtisseur, au même moment, du château de Versailles.

 La maison dite Lohobiague Enea ou maison Louis XIV, place Louis-XIV date de 1643. Elle accueillit le roi Louis XIV pendant quelques jours à l'occasion de son mariage. Lorsqu'il arriva devant la foule au balcon, il lança des pièces sur lesquelles il était inscrit « Le Roi et seul le Roi ».

La maison dite de l'Infante ou maison Haraneder, fut la demeure d'Anne d'Autriche, où l'Infante Marie-Thérèse logea quelques nuits. Le nom initial de la maison est Joanoenia, c'est-à-dire la maison de Jeannot de Haraneder, d'une famille d'armateurs enrichis aux XVIIe et XVIIIe siècles, anoblie et alliée à la vieille noblesse de Macaye.

Le port de Saint-Jean-de-Luz, sur fond de Rhune.

 

 


St Marc

Jeudi 25 Avril 2024