L' église romane Saint-Trophime est un vrai joyau...

Le tympan de Saint-Trophime reprend le thème biblique du tétramorphe évoquant la vision d'Ézéchiel ou l'Apocalypse de saint Jean, symbole ensuite des quatre Évangélistes; il montre un Christ triomphant et justicier, assis, tenant sur ses genoux la bible et bénissant avec ses deux doigts de sa main droite levée. Il est entouré par les symboles classiques des quatre évangélistes : un lion ailé pour saint Marc, un ange (ou un homme ailé) pour saint Mathieu, un aigle pour saint Jean et un taureau ailé pour saint Luc. Les deux évangélistes figurant au bas du tympan Marc et Luc, qui à la différence de Mathieu et Jean n'ont pas connu le Christ, ne regardent pas le fils de Dieu. Sur cette frise, également en calcaire oolithique, sont figurés sous le tympan les douze apôtres assis et tenant un livre sur les genoux. Ils sont les témoins de la résurrection du Christ.

Frise de l'entablement : Au nord, donc à la droite du Christ, on trouve sur le retour de la frise la représentation de la faute originelle avec une sculpture d’Adam et Eve, puis, se dirigeant vers le Christ, le cortège des bienheureux rangés suivant un ordre hiérarchique : des hommes représentés des trois quarts la main posée sur l’épaule de celui qui le précède, deux femmes voilées, des prêtres et des prélats mitrés. En tête du cortège un ange aux ailes déployées présente l’âme des justes représentée sous la forme d’un enfant aux trois patriarches : Abraham, Isaac et Jacob.

Sous la frise, de grandes figures en pied séparées par des pilastres ornés de rinceaux représentant les saints majeurs de l’Église et tout particulièrement les deux patrons de l’église d’Arles : Saint Étienne et Saint Trophime.

Saint Barthélemy, Saint Jacques le Majeur et Saint Trophime.

saint Jean l'évangéliste et saint Pierre.

Saint Paul et Saint André

Daniel apprivoise les lions

Les douze apôtres tenant un livre sur les genoux. Ils sont témoins de la Résurrection du Christ.

Sarcophage paléochrétien à deux registres, deuxième travée, mur nord.

Dans la chapelle du Saint-Sépulcre se trouve, au-dessus du sarcophage de Geminus, un groupe sculpté dans la pierre du XVIe siècle représentant la Mise au tombeau. Il est composé de dix personnages : au premier plan, le cadavre du Christ étendu sur un linceul est entouré par Joseph d’Arimathie et Nicomède; derrière eux la vierge Marie entourée de Marie Salomé et Marie épouse de Cléophas; à droite sainte Marie-Madeleine porte un vase à parfum et à gauche saint Jean tient la couronne d’épines; deux anges portant les instruments de la passion encadrent le groupe.

La cathédrale Saint Trophime et son clocher roman

Arles : Le cloître Saint-Trophime de l’ancienne cathédrale d’Arles date du XIIe siècle et XIVe siècle. L’emplacement de ce cloître est inhabituel car il n’est accolé ni à la nef ni au transept. Il communique avec le chœur au moyen d’un escalier de vingt-cinq marches. Ce cloître, le plus beau de Provence, présente une forme approximativement rectangulaire de 28 m de long sur 25 m de large.

L’édification du cloître débute peu après 1150 avec la construction de la galerie nord qui sera suivie de peu par celle de la galerie orientale. Il faudra attendre la fin du XIVe siècle pour voir l’achèvement du cloître avec les constructions de la galerie ouest puis de la galerie sud qui sera terminée sous l’épiscopat de Jean de Rochechouart (1390-1398). Il résulte de ces différentes périodes de construction, deux styles différents pour les galeries : le roman pour les galeries nord et est, et le gothique pour les galeries ouest et sud.

Arles : Les arènes édifiées en 46 av. J-C, mesurent 136 mètres sur 37 mètres.

L'église Notre-Dame-la-Major est une église romano-gothique de la ville d'Arles.Elle est située à l'extrémité nord de la colline de l'Hauture, surplombant le boulevard Émile Combes à l'est et les arènes d'Arles à l'ouest. Elle fut le siège de la paroisse la plus étendue de la ville et est une des plus anciennes églises d'Arles, car l'édifice primitif aurait été consacré en 452, lors du troisième concile d'Arles, par l'archevêque Ravennius, comme l'atteste le relevé, affiché dans la chapelle Saint-Martin, d'une inscription gravée sur la façade et disparue en 1592 lors de sa réfection.

Arles : belle et émouvante promenade dans l'allée des Alyscamps, bordée d'arbres et de tombeaux. Les Alyscamps signifient Champs Élysées en provençal, cité des morts vertueux dans la mythologie grecque.

De l'époque romaine au Moyen Âge, les Alyscamps ont été une nécropole païenne puis chrétienne située à l'entrée sud-est de la cité d'Arles sur la via Aurelia, c'est-à-dire en dehors de la cité comme la plupart des nécropoles romaines. Ils comprenaient de très nombreux sarcophages.

Dès la fin du IVe siècle, les Alyscamps et le cimetière de Trinquetaille doivent leur célébrité au martyre de Genest, saint arlésien, décapité en 303. Au fil des siècles ce lieu devient si renommé que de nombreuses personnes souhaitent y être enterrées, à l’instar des évêques d’Arles. Des cadavres sont descendus par le Rhône sur de petits bateaux pour y être inhumés ; une somme d'argent étant jointe pour rémunérer les Arlésiens qui mettent en sépulture les défunts.  Aux XIe, XIIe et XIIIe siècles, ce cimetière connu de toute la chrétienté, s'enrichit de nombreuses églises. Au XIe une collégiale est ainsi établie aux Alyscamps, mais vers l’an 1035, cette canonica étant tombée entre des mains laïques, l’archevêque Raimbaud donne aux moines de Saint-Victor de Marseille l’antique église Saint-Genès ainsi que toutes ses dépendances, moyennant le cens d’une livre d’encens à fournir le jour de Saint-Trophime. Les Alyscamps deviennent alors le point de départ du pèlerinage de Compostelle pour les pèlerins provençaux.

Église Saint-Honorat des Alyscamps

Il nous faut quitter Arles et commencer notre pérégrination...

Saint-Gilles-du-Gard : Le monastère est construit au VIIe siècle, initialement dédié à saint Pierre et saint Paul, puis au IXe siècle à saint Gilles, un ermite local. Ses reliques, conservées dans l'église abbatiale, en font un important lieu de pèlerinage sur la via Tolosane vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Le prodigieux portail ressemble à celui de Saint-Trophime, mais l'entrée centrale en plein cintre se double de deux entrées latérales et plus petites.

À l'instar d'autres édifices religieux romans, la façade de l'abbaye de Saint-Gilles peut être considérée comme un véritable « livre de pierre » à destination des fidèles, souvent illettrés à l'époque de son édification. Réalisée par les moines de l’abbaye entre 1120 et 1160 (40 ans de travaux à elle seule), la façade demeure un chef-d’œuvre reconnu d’art roman provençal et ce malgré ses nombreuses détériorations.

Au centre, le Christ en majesté et sur les autres tympans une Adoration des Mages et une Crucifixion.

Centaure chassant un cerf

saint Gilles

La fondation de la crypte, ou église basse, et du tombeau de saint Gilles remonte au début du IIe millénaire. On estime que ce lieu représentait à l'époque, en termes d'affluence, le quatrième lieu de pèlerinage de la chrétienté après Rome, Jérusalem et Saint-Jacques de Compostelle. Des pèlerins du monde entier convergeaient alors autour du tombeau pour commémorer la vie de l’ermite.

La crypte mesure 50 mètres de long par 25 mètres de large à son extrémité ouest, correspondant aux 2 travées restantes du collatéral nord. Elle est divisée, comme une église classique, en 3 nefs de 6 travées chacune.

Intérieur de l'église Saint-Gilles.

 


St Marc

Jeudi 25 Avril 2024