Eglise Saint-Martin de Murlin : elle fut édifiée au XIIème siècle, elle dépendait de La Charité. L'intérieur est très simple avec une nef non voûtée. A noter, en guise d'autel, un tronc en chêne provenant de la forêt de Bertranges.

Four à pain de Murlin.

Après 8 km de parcours forestier, nous atteignons Raveau.

L'église Saint-Gilles et Saint-Leu de Raveau

Cette église romane date de la fin du XIe siècle. De plan rectangulaire, son Clocher est carré, couvert d’une flèche en ardoises, abside en cul-de-four. Le Portail est daté de 1052. Une statuette de Saint-Antoine est placée au dessus du portail, dans une niche, elle date de 1052, elle est classée Monument Historique, la nef est non voûtée, sa corniche à modillons date de 1938.

Eglise de Raveau : détail du portail

La mairie de Raveau

Au Moyen-Age, propriété des moines de La Charité, la forêt comme la fontaine apportèrent les premières ressources d'activité au Domaine de La Vache qui couvrait plusieurs hectares. A environ 500 m de la source, les premiers bâtiments apparaissent, nommés aujourd'hui Le Pavillon, La Forge, Le Domaine des Forges. A La Vache, une tour du XVe siècle abrite l'escalier du manoir, demeure des familles de meuniers qui se succédèrent entre 1470 et 1710 (moulin à foulon puis à blé). L'énergie était procurée par la captation du cours d'eau qui change de direction à cet endroit, passe sous le pont de pierre et se dirige vers Raveau. Les différents bâtiments du hameau de La Vache trouvèrent une nouvelle destination aux XVIIe et XVIIIe siècles avec la création d'un haut-fourneau. Une activité qui se développa sous la houlette de Babeau de la Chaussade, Grand Commis du Roi et Maître de Forges à Guérigny et à La Vache. Le minerai de fer des Bertranges, le meilleur de France selon Colbert, était porté dans la grande halle ainsi que les bois de chauffage et jeté dans le haut-fourneau, activé par une soufflerie alimentée par l'énergie hydraulique, d'où il ressortait en fonte incandescente dans la halle de coulée disposée dans l'axe du haut-fourneau. Les déchets de fusion appelés laitier (scories de minerai, silice vitrifiée) revêtent l'aspect d'un caillou noir plus ou moins translucide qui se retrouve en abondance dans deux importantes buttes et qui témoignent de deux siècles d'activité du haut-fourneau de La Vache. Cette industrie rassembla jusqu'à cent ouvriers en son temps. La fonte pouvait être transformée sur place à La Forge ou à Guérigny dans les grandes Forges Royales de La Chaussade qui produisaient principalement des ancres, rivets, chaînes, clous de charpente, câbles pour la Marine Royale. A Nevers étaient également produits les canons de guerre de marine. A la révolution, le site industriel fut nationalisé. Les plans des bâtiments du Domaine des Forges de La Vache figurent au Musée de la Marine à Paris, tels qu'ils sont encore aujourd'hui. L'activité du haut-fourneau cessa définitivement le 14 juin 1848.

La Charité sur Loire et son vieux pont de pierre édifié en 1520 à la demande du prieur Jean de la Magdeleine de Ragny. Ce pont fut remanié au XVIIIe siècle.

La Charité sur Loire : son abbaye, réorganisée au XIème siècle, attirait nombreux voyageurs, pèlerins et pauvres. Connaissant l'hospitalité des moines, beaucoup venaient solliciter la

La Loire...on ne se lasse pas de la contempler (photo de Marie-Christine Rothier).

Après cette étape un peu longue, nous arrivons à La Charité-sur-Loire (photo de Marie-Christine Rothier).

L'abbatiale Notre-Dame, de La Charité sur Loire resta toujours dépendante de sa maison mère Cluny. L'église Notre-Dame, la plus grande d'Europe après celle de l'abbaye de Cluny, fut édifiée à partir du XIème siècle, le pape Pascal II la consacra en 1107. Malgré ses blessures, cet édifice demeure l'un des plus dignes représentants de l'art roman en Bourgogne. Avec ses cinq nefs, 122 m de longueur, 37 m de largeur et 27 m de hauteur sous la coupole, cette église était, après celle de Cluny, la plus grande de France et pouvait contenir 5000 personnes. Elle appartenait au

Vue est du choeur de l'église

Le chevet de l'église abbatiale Notre Dame.

L'entrée de l'église abbatiale se situe place des Pêcheurs. L'ample tour Sainte Croix a été édifiée au XIIème siècle. De plan carré à deux étages de fenêtres, elle est surmontée d'une flèche couverte d'ardoises remplaçant l'original en pierres.

L'entrée de l'abbatiale

Frise sur le portail de l'église Notre-Dame : Elle est scindée en deux zones inégales, à gauche porte l'Adoration des Mages et à droite la Présentation au Temple. Ces deux scènes font partie du cycle iconographique de l'Enfance du Christ incarné.

Saint Croix: Anciens bâtiments transformés en habitation

Façade ouest de l'église datant de 1695

Façade ouest de l'église romane

L'Intérieur de l'église abbatiale : Au XIIe siècle, le chevet à sept absides échelonnées fut remplacé par un chevet déambulatoire et chapelles rayonnantes. Bien que très remaniée au XVIIe siècle, l'intérieur de l'église Notre-Dame, récemment restauré, impressionne par son transept de grande dimension, avec de hautes colonnes reposant sur des arcs brisés. Le chœur est composé de trois travées avec une voûte en berceau brisé, l'abside présentant un faux triforium et est entouré d'un déambulatoire avec des chapelles rayonnantes. Les chapiteaux du chœur présentent des sculptures à motifs pour la plupart animaliers. Les stalles furent installées sous Jean de La Magdeleine de Ragny en même temps que fut réalisé le passage de La Madeleine et la façade de l'église. C'est sous le prieur Jacques Nicolas Colbert que fut refait une partie de l'église.  Sur le mur intérieur du croisillon Sud se trouve le deuxième tympan qui présente dans une mandorle le Christ, entouré des deux prophètes Moïse et Élie. Les apôtres sont aussi représentés et plusieurs scènes de la vie de Jésus-Christ comme l'Adoration des mages et la Présentation au Temple.

Ce tympan, sur le thème de la transfiguration, c'est-à-dire l'apparition de Moïse et d'Élie aux côtés du Christ dans sa gloire divine, n'est plus à à sa place d'origine. Prosper Mérimée, lors des travaux de conservation effectués au XIXème siècle, l'a fait placer à l'intérieur de l'église, à l'abri des aléas climatiques.

Colonne extérieure de l'abbatiale

Ruines de l'église Saint Laurent

La Charité sur Loire: Le grenier à sel.

Les remparts de La Charité sur Loire : leurs origines remontent à 1181.

Des diverses tours des remparts, de très jolies vues s'offrent à nous sur l'église, la Loire et la vieille ville.

Écluse du canal latéral à la Loire près de la Charité-sur-Loire.

La Charité au soleil couchant (photo de Marie-Christine Rothier).

 


St Parfait

Jeudi 18 Avril 2024