Départ de bon matin du monastère de Veylats...

Nous retrouvons une voie antique. Au bord de celle-ci, un petit calvaire de pierre sur un muret, dit croix de Pétronille, marque probablement l'endroit où se trouvèrent l'ancien hôpital et l'église de Saint Jacques de Peyronèse (ou de Peyrounasse), qui existait au XIIIe siècle.

Quelques amis nous souhaitent un bon chemin!

C'est vrai qu'il est agrèable ce cheminement, cette nature est effectivement superbe!

La balisage du GR est bien présent... nous avançons avec entrain avec la certitude d'être sur la bonne voie!

Un chemin sans souci....

....quoiqu'un peu caillouteux par endroit!

Un ancien lavoir subsiste ici!

Le chemin descend très abrupt ! Nous atteignons Cahors...

Cahors : Vue du Mont Saint-Cyr. La superficie de la commune est de 6 472 hectares, l'altitude varie entre 105 et 332 mètres. La barre de relief constituée par l’isthme de la boucle du Lot, s’apparente de fait à un pont supplémentaire : Cahors est une presqu'île. C’est une première spécificité. Le relief extrêmement accentué est la donnée majeure du site de Cahors. Le site construit de Cahors a pris possession du site naturel et lui a donné sa forme urbaine originale.

Cahors :La cathédrale Saint-Etienne fut élevée au début du XIIème siècle et fut consacrée par le pape Calixte II en 1119. Elle a remplacé la cathédrale primitive éfifiée au VIIème siècle par saint Didier. Le sanctuaire actuel a subi des rajouts jusqu'au XIXème siècle. De la construction d'origine, subsistent les deux grandes coupoles romanes posées au-dessus de la nef. Par la suite, la façade nord fut fortifiée; choeur et absides appartiennent déjà au style gothique; on découvre une chapelle flamboyante et le cloître est gothique....Cet apparent éclectisme ne nuit pas à l'harmonie générale...A l'intérieur de l'édifice, certaines peintures murales situées sous la coupole remontent au XIVème siècle.

Cahors : La cathédrale'est une église forteresse d'allure austère, militaire. Les évêques étaient aussi comtes et barons de Cahors. La façade rajoutée entre 1316 et 1324 par Guillaume de Labroue, cousin de Jean XXII, renforce encore cette impression : lourde, ressemblant à la muraille d'un château, le narthex surmonté d'un beffroi encadré de deux tours, à peine est-elle aérée par six baies étroites, un portail à triple voussure surmonté d'une galerie et d'une rose. L'intérieur frappe par l'absence de transept. Elle appartient au style à coupole du sud-ouest. Avec une façade fortifiée romane, dont le portail roman, réalisé entre 1140 et 1150, forme un avant-corps sur la façade nord.

Le porche de la cathédrale Saint Etienne

Cahors : Le tympan de la cathédrale - Sculpté en 1135 sur la façade nord, ce portail à voussures est surmonté d'un remarquable tympan dont les sculptures, rappelant celles de Moissac, sont d'un style transitoire entre le roman et le gothique. Le thème en est la Parousie du Christ. Jésus, debout, la main droite levée en signe de bénédiction, une bible dans la main gauche, est entouré d'une gloire ovale (ou mandorle) qui souligne le mouvement ascensionnel. De chaque côté du Christ, deux anges semblent expliquer le miracle aux apôtres, qui, sous leurs arcatures trilobées, entourent la Vierge. À gauche, un personnage isolé dont l'attitude et le vêtement différent de ceux des apôtres, représente probablement le sculpteur qui signe ainsi son œuvre. De part et d'autre des anges, est racontée l'histoire de saint Étienne, patron de la cathédrale, telle qu'elle figure dans les Actes des Apôtres. Au-dessus de la mandorle, quatre angelots accompagnent le Christ dans son ascension. L’archivolte est ornée de personnages très maigres, très longs et se faisant face. Ils illustrent des scènes de chasse, le combat des vices et des vertus. À remarquer aussi, les voussures sculptées et les corbeaux de la corniche.

Cahors : Le choeur de la cathédrale Saint-Etienne. Bien éclairée, la nef se développe sur 20 m de large et 44 mètres de long. Deux puissantes coupoles sur pendentifs, de style byzantin, culminant à 32 mètres, reposent sur six forts piliers. Seule Sainte-Sophie de Constantinople dépasse l'amplitude de cette nef. Une des coupoles est décorée de fresques du XIVe siècle, représentant la lapidation de saint Étienne et huit prophètes montés chacun sur un animal à la manière des dieux grecs ou hindous. Outre la fresque, de nombreux éléments de peinture médiévale ont été mis au jour sur les murs de l'édifice. Une des fresques représente saint Genou qui aurait évangélisé Cahors.

Cahors : Porte mozarabe côté sud de la cathédrale.

Cahors : Le cloître de la cathédrale Saint-Etienne - Une porte, à droite du chœur, permet d'accéder au cloître gothique flamboyant qui fut édifié en 1504 par l'évêque Antoine de Luzech. Les sculptures profanes représentant des coquillards, des buveurs, des musiciens, un architecte au travail, ont peut-être été copiées sur celles de Cadouin. On peut voir sur une pierre carrée se disputer deux pèlerins, l'un tenant une coquille. Au nord-ouest, la petite Vierge sous son dais de coquilles, est une des rares représentations religieuses épargnées par les protestants. Sur le côté ouest, la chapelle Saint-Gaubert, dont la voûte est ornée de peintures de la Renaissance italienne et les murs, de fresques du XVe siècle, représentant l'enfer et le Jugement dernier, contient un musée d'art sacré. Des vêtements sacerdotaux et les portraits de 93 évêques de Cahors y sont exposés. Curiosité : la surface de la cour intérieure est strictement égale à la surface de la galerie qui l'entoure, illustrant ainsi la duplication du carré et le nombre racine carrée de deux qui a fasciné mathématiciens et architectes depuis Babylone.

Cahors : L'hôtel de Roalde:Le roi Henri IV y aurait séjourné lors des Guerres de Religion qui ont fait rage dans la région. La famille de Roaldès qui vit toujours à Cahors, a compté au XVIe siècle, un juriste célèbre, François Roaldès, professeur à l'université de Cahors.

Cahors : 12, rue Daurade - Maison Hérétié.

Cahors : 24, rue Daurade - Maison Dolive.

Cahors : 42, rue Daurade - La maison du bourreau...

Cahors : La Barbacane - Le terme barbacane désignait pendant le Moyen Âge un ouvrage de fortification avancé qui protégeait un passage, une porte ou poterne, et qui permettait à la garnison d'une forteresse de se réunir sur un point saillant à couvert, pour faire des sorties, pour protéger une retraite ou l'introduction d'un corps de secours. Les armées qui campaient avaient le soin d'élever devant les entrées des camps de vastes barbacanes, qui permettaient aux troupes de combiner leurs mouvements d'attaque, de retraite ou de défense. Au moment d'un siège, en dehors des murs des forteresses, on élevait souvent des barbacanes, qui n'étaient que des ouvrages temporaires, et dans lesquels on logeait un surcroît de garnison. Mais, le plus souvent, les barbacanes étaient des ouvrages à demeure autour des forteresses bien munies.

Le pont Valentré fut le troisième ouvrage jeté au-dessus du Lot à Cahors. Sa construction, entreprise en 1308, avait pour but de faciliter la circulation, mais jouait également un rôle défensif. Ceci explique son architecture militaire. L'ouvrage devint utilisable en 1345 mais ses tours ne furent achevées que quarante ans plus tard. Son bel aspect est le résultat de sérieuses restaurations entreprise par Paul Gout, architecte et émule de Viollet le Duc à la fin du XIXème siècle. Le pont possède beaucoup d'élégance avec son tablier légérement en dos d'âne, ses six arches gothiques se reflétant dans les eaux, en plus des deux arches reposant sur les rives. L'une de celles-ci comprenait autrefois un pont-levis. Les trois tours de guet qui surplombent l'ouvrage sont pourvues d'archères et de mâchiloulis.

Une légende court à propos du pont Valentré selon laquelle le maître d'oeuvre étant tellement démoralisé par la lenteur des travaux (la construction prit presque quatre vingts ans) qu'il décida de signer un pacte avec le diable. Ce dernier acccepta de prendre la direction des travaux et de les achever rapidement à condition que le maître d'oeuvre lui abandonnât son âme en paiement. Le pont se termina très vite et le contrat arriva à son terme. Comme le maître d'oeuvre n'avait aucune envie de finir en enfer, il trompa le diable en lui demandant d'aller chercher de l'eau pour ses compagnons à une source en s'aidant d'un crible...Bien berné, le diable perdit son marché. Toutefois, pour se venger, Satan revint chaque nuit desceller une pierre de la tour centrale . Les maçons la remettaient en place le jour suivant. La tour centrale prit l'appellation de tour du diable. En guise de clin d'oeil, lors de la restauration, en 1879, l'architecte Paul Gout fit placer dans le haut de la tour centrale une pièce sculptée à l'effigie de Satan, lequel s'agrippe à la paroi au moyen de ses griffes, prisonnières du ciment.

Cette photo sur le pont Valentré de Claudie, mon épouse, qui m'avair rejoint lors de mon chemin en 2003... Une façon de lui rendre hommage de m'avoir permis de pérégriner sans souci sur les chemins de Compostelle!

Le lot s'écoule lentement sous le pont Valentré...

Au départ de Cahors vers Montcuq, nous découvrirons ce panorama.

Cahors : L'église Saint-Bartélémy - En haut de la vieille ville, cette église construite au XIVe siècle, pointe son clocher quadrangulaire comportant trois étages percés de baies en tiers-point, qui se dresse sur le porche est,. Sur cet emplacement, une première église est mentionnée en 1237 sous le vocable de Saint-Etienne-des-Soubirous, devenue au XVIe siècle Saint-Barthélemy. Elle était quasiment ruinée lorsque le pape Jean XXII la fit reconstruire de 1320 à 1324. La guerre de Cent-ans bloqua le chantier et la construction du chevet. Après le passage de l’Anglais, le pillage par les Huguenots en 1580, elle devint en 1644 l’église du Grand Séminaire voisin fondé par Alain de Solminihac (voir PP Chancelade. Dordogne). Restaurée aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis dans les années 1970-1980, je n’ai jamais réussi à la trouver ouverte ! Elle surprend par son orientation sud-nord encore inexpliquée et son chevet plat au nord percé au centre par une grande verrière aux remplages gothiques.

Cahors: L'église Saint Barthélémy

Cahors : L'arc de Diane - À partir du Ier siècle, Cahors est une cité gallo-romaine opulente avec un pont sur le Lot, un aqueduc amenant les eaux du Vers (dont on peut voir des traces à Laroque-des-Arcs), des villas somptueuses ornées de mosaïques, des temples (on a retrouvé récemment les fondations de l'un d'eux à l'occasion de travaux à l'Hôpital et on suppose l'existence du principal sous l'emplacement actuel de la cathédrale), un théâtre susceptible d'accueillir plusieurs milliers de spectateurs (6 500), des thermes dont subsiste près de la gare, l'« Arc de Diane »)

Cahors : La tour de l'ancien palais Duèze. Au XIVe siècle, Cahors bénéficie des largesses du pape Jean XXII, né Jacques Duèze (ou d'Euze ?) en 1244, à Cahors, élu pape en 1316. La famille Duèze est bien établie dans la ville et liée aux notables. Tour du pape Jean XXII, Mort en Avignon en 1334, Jean XXII s'était beaucoup soucié de sa ville natale, de sa famille et de ses concitoyens. Son frère Pierre Duèze construisit une demeure familiale, le palais Duèze, dont il reste encore quelques éléments et une tour, encore nommée « du pape Jean XXII ».

Ne quittons pas Cahors sans avoir admirer de superbes portes anciennes...

Autre porte ancienne qui mérite de l'intérêt!

 

 

 

 


St Georges

Mardi 23 Avril 2024