Une inquiétude...

Pierre Catoire

Nous avançons dans les brumes hivernales et nos envies d’évasion en sont quelque peu limitées…. Nous trépignons à l’idée de reprendre le sac et de repartir sur nos beaux chemins de pèlerinage qui favorisent, pour la plupart d’entre nous, une parenthèse salutaire engendrée par un climat propice à la méditation et à l’introspection….
Oui « l’objectif Compostelle » est un beau challenge qu’il nous faut relever et perpétrer car, au sein d’un monde bruyant, imprévisible et chaque jour un peu plus déshumanisé, la pérégrination apparaît comme un antidote providentiel qu’il nous faut saisir pour se décentrer du soi et retrouver la propension à aller à l’écoute des autres…
Cheminer c’est aussi redécouvrir, en les côtoyant de près, la beauté de la flore environnante et la faune si souvent malmenée et si mal défendues par nos dirigeants beaucoup plus préoccupés par la matérialité et l’expansion à tout va !
Mais, si nos pérégrinations vers Santiago permettent aujourd’hui encore d’alléger les rudesses de notre vie quotidienne, un danger guette de plus en plus la quiétude et l’esprit « pèlerin ». Les marchands du temple conscients de l’intérêt économique lié aux chemins de Compostelle sont chaque jour un peu plus nombreux et s’adressent le plus souvent à des touristes et à des randonneurs qui ne voient en eux que le moyen d’assouvir leurs curiosités et leur défoulement physique. Que va-t-il rester, à terme, de cet esprit de solidarité, d’entraide et d’humilité propre au cheminement pèlerin ?
N’hésitez pas à nous donner votre sentiment sur cette préoccupation chère à « Rêves de Compostelle !

 


Ste Catherine

Lundi 29 Avril 2024