L'architecture d'une église

sous-titre

Pour bien comprendre le guide qui vous décrit l'architecture d'une église ou d'un monuments religieux lors d'un exposé ou simplement pour approfondir votre désir de connaissance dans le domaine du sacré, il est nécessaire que vous soyez familiarisé avec les termes employés. Pour cette raison "Rêves de Compostelle" a souhaité mettre à votre disposition ces pages qui devraient vous être utiles...Bon approfondissement dans ce domaine bien spécifique!

 

glossaire

Dans ce déroulé alphabétique vous trouverez la définition des mots utilisés dans le cadre de l'architecture des églises et de leur contenu... Tous les mots  qui apparaissent en bleu sur le déroulé du glossaire sont des  liens qui, en cliquant dessus, complète l'explication donnée en faisant apparaître une photo, un texte ou encore un article trouvé sur internet et que nous avons trouvé pertinent... Ce glossaire est très loin d'être exhaustif et sera complété régulièrement car les termes utilisés en architecture sont multiples et variés et chacun d'eux méritent d'être publié pour une connaissance toujours plus  affinée...

A

Abat-sons
planches de bois bardées d'ardoises ou de plomb garnissant dans les clochers les ouvertures placées au niveau des cloches.

Abaque
Tablette formant la partie supérieure d'un chapiteau. A ne pas confondre avec le tailloir, qui occupe la même situation mais n'est pas solidaire du chapiteau.

Abside
partie qui termine le chœur d'une église, soit par un hémicycle (construction ayant la forme d'un demi-cercle) soit par des pans coupés, soit par un mur plat. Elle est couverte en générale d'une voûte en cul-de-four.

Absidiole
appelée aussi chapelle absidiale est une chapelle secondaire de petite dimension s'ouvrant sur l'abside. Saillant en nombre variable autour du chevet, on l'appelle aussi chapelle rayonnante.

Angevine (voûte)
voûtes très bombées de sorte que la clef de voûte est sensiblement plus  élevée que la clef des arcs formerets et doubleaux, alors que la voûte francilienne est plus plate.

Antependium
parure du devant de l'autel.

Arcade
ensemble composé d'un arc et des montants qui le soutiennent.

Arcature
décor architectural composé d'une série d'arcs de petite dimension. Il peut être "à claire-voie" ou bien "aveugle" lorsqu'il s'agit d'ouvertures simulées ou au fond muré.

Arc-boutant
arc extérieur à l'édifice particulier à l'architecture gothique et accolé à un mur pour transférer la poussée d'une voûte vers un pile de pierre appelée culée

Arc brisé
L'arc brisé est formé par deux ou quatre segments d'arcs égaux concaves qui se recoupent en un point situé au sommet du tracé formant ainsi une figure symétrique.

Arc de décharge
arc placé au-dessus d'un linteau ou d'arcades pour les aider à supporter le poids du mur qu'ils soutiennent.

Arc diaphragme
mur intérieur en pignon monté sur arc transversal, pour porter les pannes de la charpente.

Arc doubleau
arc séparant deux parties de voûte ou renforçant un berceau.

Arc à double rouleau
arc à double rangée de claveau.

Arc en accolade
arc formant une accolade. Les arcs en accolade sont d'origine extrême-orientale. On les trouve surtout dans l'art bouddhique. En Occident, ils apparaissent d'abord dans des décors de tombeaux. Ils se répandent ensuite sous des formes diverses en Angleterre. On les voit dans des décors gothiques flamboyants et dans l'architecture civile, surmontant des fenêtres à meneaux.

Arc en mitre
est un des  éléments constitutifs du "triplet" qui est une arcature (aveugle ou non) constituée d'un arc en mitre encadré de deux arcs en plein cintre, symbolisant la Trinité chrétienne  et que l'on retrouve dans l'architecture wisigothique, mérovingienne et romane.

Arc en plein cintre
Arc qui affecte la forme régulière d'une demi-circonférence, il a régné presque sans concurrence jusqu'au XIIe siècle, où, mêlé pendant quelque temps avec l'ogive, il finit par lui céder la place.

Arc en tiers-points
arc brisé dans lequel on peut inscrire un triangle équilatéral. Il se dénomme arc brisé équilatéral.

Arc formeret
arc placé à la rencontre d'une voûte avec le mur portant

Arc outrepassé
que l'on nomme également arc en fer à cheval. Il est apparu au Ve siècle chez les Romains. Il s'apparente à un demi-cercle bombé et est très utilisé dans l'architecture hispanique et portugaise de la même époque.

Arc rehaussé
arc dont les premiers claveaux forment un alignement vertical (comme un prolongement des colonnes sur lesquelles il repose) avant de se rejoindre, de sorte que sa hauteur est supérieure à son diamètre.

Architrave
dans une colonnade, pièce rectiligne de longue portée reposant sur les colonnes par intermédiaire des chapiteaux.

Archivolte
arc qui surmonte l'ensemble des voussures

Astragale
moulure arrondie, sorte d'anneau ou de boudin séparant le chapiteau de la colonne.

 

 

B

Balustrade
rangée de balustres , c'est à dire de petites colonnettes. Cet élément décoratif peut se trouver à l'extérieur devant une claire-voie ou un pignon ou à l'intérieur le long des tribunes ou pour orner les croisillons.

Bandes lombardes
bandes verticales ou lésènes reliées entre elles par de petits arcs. On les rencontre fréquemment dans l'art roman.

Bas-côté
Nef latérale d'une église, à voûte plus basse que la nef principale. Encore appelé "collatéraux" sur le plan de l'église  présenté au début de ce glossaire.

Bâtière
Une bâtière est un type de toit constitué de deux versants opposés et à pignons découverts en forme de bât.Ils sont inclinés et forment les côtés d'un bâtiment.
voir linteau en bâtière

Berceau
( voûte en) C'est une voûte qui présente la face de son arc (ou intrados) faite d'une courbure constante; elle est également définie comme une voûte dont la surface est un cylindre continu. Son origine est l'arc en plein cintre. Elle est la plus simple et la plus fréquente des voûtes.
voir voûte

Billettes
éléments décoratifs constitués de tronçons de tores assemblés en damier

Boudins toriques
les boudins toriques sont des moulures en forme de cordon. Ils peuvent servir de voussures dans des portails romans , ou encore prendre la place d'ogives dans des voûtes romanes, à ceci près qu'ils sont purement décoratifs et ne jouent aucun rôle porteur.

 

 

C

Campanile
Tour qui abrite des cloches servant à appeler les fidèles à la prière.

Cantonné
un pilier est cantonné lorsque ses angles saillants reçoivent des colonnes engagées. Une colonne est dite cantonnée lorsqu'elle intègre l'angle rentrant d'un pilier cruciforme.

Chaire
petite tribune surélevée accessible par un escalier qui permet au prêtre de surplomber les fidèles lorsqu'il prêche. On trouve des chaires en bois, en pierre... La chaire de la cathédrale Saint Stéphane de Vienne est probablement l'une des plus belles.

Chancel
clôture basse en bois, en pierre, métal ou marbre qui sépare la nef d'une église chrétienne, où sont réunis les fidèles, du chœur liturgique, réservé au clergé.

Chapelle
La chapelle peut être un lieu de culte intégré à un établissement (château, collège, hôpital, monastère...) . Dans l'église, c'est un espace pour un culte secondaire dédié à un saint particulier. Enfin, cela peut être une église qui ne constitue pas une paroisse (du fait souvent de la présence d'une autre église proche qui remplit ce rôle.

Chapiteau
élément de forme évasée qui couronne le fut d'une colonne, généralement composé d'un tailloir (partie supérieure du chapiteau) et d'une corbeille (partie du chapiteau comprise entre l'astragale et le tailloir). Les chapiteaux porte généralement un décor. Ceux-ci peuvent être composé de simples feuillages (feuilles d'acanthe ou crochets, très répandus dans l'art gothique), de compositions végétales complexes, d'animaux étranges ou de scènes historiées (décors plus fréquents dans l'art roman). Plus rarement, le chapiteau est cubique et sans décor (art carolingien) ou à godrons (ornement ovale, en forme d'olive, d’œuf ou d'amande saillante).

Chauffoir
c'est la seule pièce chauffée de l'abbaye. Elle est essentielle l'hiver pour les malades et souvent accolé au scriptorium pour que l'encre des moines copistes ne gèle pas. Parfois le chauffoir faisait lui-même office de scriptorium .

Chevet
en architecture le chevet (du latin caput, "tete " désigne généralement l'extrémité d'une église, parce que, dans les édifice de croix latine, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ crucifié posa sa tête.

Chœur
partie de l'église qui abrite l'autel et dont l'accès est réservé au clergé. Stricto sensu, c'est la partie droite entre le transept et l'abside, même si par extension, il peut désigner l'ensemble. Dans les cathédrales, il est très souvent entouré d'un déambulatoire, dont il est séparé soit par une grille, soit par des clôtures (de bois ou de pierre), et de chapelles. Le chœur a souvent été, également, séparé de la nef par un jubé, ce qui rompait l'unité de l'espace dont on bénéficie désormais en entrant dans la plupart des cathédrales. Aujourd'hui, cet isolement complet du chœur ne se retrouve guère que dans les cathédrales espagnoles. Voir clôture, jubé.

Cintre
Voir arc en plein cintre

Claveau
pierre taillée en biseau entrant dans la composition d'une voûte, d'un arc ou d'une plate-bande.

Clef de voûte
pierre placée à l'intersection des nervures qui soutiennent une voûte.La clé peut être pendante.

Clocheton
petit clocher ornant la base d'une flèche ou les angles d'un édifice.

Cloître
le cloître est constitué de quatre galeries encadrant un jardin. On trouve souvent deux points d'eau
un puits au centre (destiné à collecter les eaux de pluie) et un lavabo sur l'un des côtés (pour les ablutions) C'est à la fois un lieu de méditation et un lieu de passage. Dans les monastères la salle capitulaire, l'église, le réfectoire (entre autres) ouvrent souvent sur le cloître.

Clôture
les clôtures enserrent le chœur et les stalles des chanoines. Elles marquent la séparation entre les religieux et les simples fidèles. A l'origine, elles étaient souvent totales, instaurant une rupture entre le chœur et la nef, marquée par un mur percé d'une porte. Elles étaient donc à la fois séparation et lien (surtout lorsqu'elles étaient surmontées d'un jubé. Elles sont souvent ornées de programmes iconographiques très développées, notamment lorsqu'elles séparent aussi le chœur du déambulatoire.

Claire-voie
désigne un ouvrage composé d'éléments laissant passés le jour
fenêtres, balustrades, baie, arcature... Dans une église, la rangée supérieure de baies d'une nef situé au-dessus du triforium et des tribunes.

Collatéraux
localisés dans l'église  de part et d'autre du vaisseau central (la nef). Si la hauteur est inférieure à celui-ci , elles sont  appelées bas-côté.

Colonne
support (pilier) généralement cylindrique. Les colonnes peuvent être monolithes ou composées de plusieurs tambours. Elles sont adossées lorsqu'une petite partie de leur fut est noyée dans la maçonnerie d'un pilier ou d'un mur. Elles sont engagées lorsqu'il n'y a plus qu'une demi-colonne qui ressort de la maçonnerie. Elles ont cantonnées quand elles glissent dans les angles rentrant d'un pilier cruciforme. Elles sont fasciculées lorsqu'elles sont réunies en faisceau. Elles sont accouplées lorsqu'elles se présentent par deux.

Console
En architecture, une console est un élément qui est en général en forme de "S", qui sert de support à un balcon ou à une pièce en saillie par rapport à la façade.

Contrefort
massif maçonné, formant une sorte de pilier engagé, assurant la stabilité d'un édifice en lui apportant un appui extérieur. Voir arc-boutant, culée .

Corbeau
pièce en saillie sur un mur, ayant un rôle de support. Le corbeau n'a pas la fonction décorative des modillons, cul-de-lampes ou consoles.

Corbeille
dans un chapiteau, partie principale autour de laquelle se déploie un décor géométrique, végétal ou historié.

Cordelière
élément décoratif sculpté en forme de corde.

Coupole
voûte hémisphérique lorsque la coupole est construite sur un plan carré ou octogonale, le passage du carré ou de l'octogone à la sphère se fait par le biais de trompes ou de pendentifs.

Courtine
mur rectiligne reliant deux tours. Dans l'architecture militaire bastionnée, c'est le rempart reliant deux bastions.

Crochet
ornement en forme de crosse végétale, de bourgeon recourbé et qui s'enroule comme un bourgeon de feuillage, typique de l’architecture médiévale.

Croisillon
Le terme croisillon, selon certains spécialistes, ne devrait être employé que pour désigner la traverse d'une fenêtre à meneaux. Cependant, son acceptation la plus courante est celle qui désigne le bras du transept , et c'est dans ce sens que nous l'employons.

Crypte
espace généralement aménagé en dessous du chœur et qui abrite les corps de saints et parfois de rois.

Culée
élément de maçonnerie destiné à contenir la poussée d'un arc, d'une voûte, d'un arc-boutant. Ce type de butée équilibre la poussée des voûtes et celle des terres. La culée est aussi appelée pile.

Cul-de-four
voûte formée d'une demi-coupole (quart de sphère).

Culot (ou cul de lampe)
support d'une retombée d'ogive lorsque celle-ci ne repose pas sur une colonne.

 

 

D

Déambulatoire
à l'origine, couloir inventé par Grégoire le Grand pour permettre de circuler autour des reliques. Il s'agit plus généralement d'une galerie entourant le chœur et reliant les bas-côtés . Cette galerie sera progressivement dotée de chapelles rayonnantes (Xe ou XIe siècle), associant des reliques à un autel. L'ensemble s'inscrit dans un mouvement de reconquête de l'espace par le fidèle, qui date de l'époque romane. En édifiant des chapelles rayonnantes autour du déambulatoire, on libère de la place en avant du chevet.

Double rouleau
voir arc en double rouleau

Doubleaux
voir arcs doubleaux

 

 

E

Ébrasement
est une partie de biais dans l'épaisseur d'un mur de baie (dont la découpe globale est généralement appelée l'embrasure).

Écoinçon
Surface d'un mur comprise entre la courbe et son encadrement octogonal, ou entre les montées de deux arcades tangentes. (Les écoinçons sont donc des triangles à un ou deux côtés curvilignes.)

Élévation
face verticale d'un édifice (à l'intérieur comme à l'extérieur)

Enfeu
niche abritant un tombeau (et souvent un gisant) voir gisant, transi.

Engagée (colonne)
demi-colonne qui se fond dans un mur ou dans une colonne plus large.

Entablement
partie appuyée sur une colonnade qui se situe entre le chapiteau et la corniche et qui comprend l'architrave, la frise et le fronton.

 

 

F

Fût
Le fût d'une colonne est la partie qui se situe entre sa base et son chapiteau. Il peut être monolithique (d'une seule pièce) ou se composer de tambours superposés.

 

 

G

Gable
couronnement triangulaire au-dessus d'une baie ou de l'archivolte, voir pignon

Géminé
fenêtres, arcades, colonnes groupées par deux sans être en contact.

Gemme
l'art carolingien montre un goût prononcé pour les gemmes antiques, qu'on trouve sur les reliquaires (et autres objets religieux) ou encore les sceaux. La châsse de sainte Foy, par exemple, en est couverte. Ce goût se perpétue dans l'art roman et à la naissance du gothique.Suger amasse des pierres aux origines parfois lointaines et la châsse des rois mages à Cologne, en est richement dotée. Le pillage de Constantinople , en 1204, permet la diffusion de nouvelles richesses, notamment de pierres gravées. L'usage de ces pierres comme sceaux est alors fort répandu. On les trouve aussi dans des reliures . Certaines font l'objet d'un culte. On leur prête des vertus surnaturelles et de nombreuses légendes leur sont attachées. De nombreuses pierres sont aussi créées de toutes pièces à cette époque. Les gemmes antiques gravés sont inventoriés dans des Lapidaires. Leurs motifs, ainsi recensés, inspirent le bestiaire gothique (et celui des primitifs flamands comme Bosch). On y retrouve notamment les grylles , créatures composées de têtes (multiples ou non) et de pattes, sans corps. Ces bestioles sont utilisées pour représenter des figures infernales (manuscrits), des motifs fantaisistes (miséricordes de stalles)

Gisant
statue ornant un tombeau et représentant le décédé (avant sa mort), allongé, le plus souvent, les mains jointes. Un petit animal est fréquemment présent aux pieds de la statue,parfois remplacé par un coussin. Les gisants, contrairement aux transis ne sont pas présentés de façon réaliste. Les visages et les membres sont ceux de jeunes vivants endormis, les vêtements souvent magnifiques, ont les plis qu'ils devraient avoir si la statue était à la verticale. A leur propos, Philippe Ariès écrit : " Ces gisants ne sont ni des morts ni des vivants dont on souhaite conserver la ressemblance (...) ils sont des beati, des bienheureux". Parfois , les gisants sont des différenciés selon leur fonction
le chevalier tient son épée à deux mains, l'évêque tient sa crosse et bénit de l'autre main, le roi tient son sceptre. Le plus souvent ils sont en prière. Certains gisants quittent leur attitude de sommeil et lisent (tombeau d'Aliénor d'Aquitaine à l'abbaye de Fontevrault, gisants de la cathédrale de Francfort). La basilique Saint Denis recèle de nombreux exemples de gisants royaux. Voir transi, enfeu

Godron
de l'ancien français goderon est un motif d'ornement composé d'une succession de renflements (moulure creuse ou saillante ou cannelure en relief, de forme ovoïde. On en trouve surtout dans l'art roman, notamment sur les chapiteaux (exemple de Lessay) ou de bénitiers.

Grande arcade
arcade faisant communiquer la nef centrale et les bas-côtés

 

 

H

Harmonique (façade)
inventée par les architectes normands au milieu du XIe siècle, la façade harmonique est d'une composition assez simple. C'est un rectangle divisée en trois parties- avec chacune un portail-dont la plus large se trouve au centre. Les deux parties latérales sont surmontées de tours abritant les cloches et qui sont normalement symétriques. Ce type de façade permet un accès plus direct du fidèle à la cathédrale.

 

 

I

Imposte
pierre saillante reposant sur un piédroit ou un pilier.

Intrados
partie intérieure d'un arc ou plutôt d'un ensemble d'arc (voussures). Si beaucoup d'intrados romans ne sont pas ornés (comme à Moissac), les intrados des portails gothiques le sont quasiment tous.

 

 

J

Jubé
tribune transversale en forme de galerie, élevée entre la nef et le chœur, dans certaines églises. Le jubé marque la séparation entre le chœur des chanoines et l'église occupée par les fidèles. La tribune repose souvent sur un mur percé d'une porte appartenant à la clôture. Le prêtre pouvait accéder au jubé depuis le chœur pour lire les évangiles et prêcher tout en étant visible aux fidèles. La plupart des jubés ont été détruits à partir du XVIIe siècle.

 

 

K

 

 

L

Lancette
baie étroite se refermant en arc brisé qui appartient au style gothique.

Lanterne (tour lanterne)
est une tour ajourée et percée de fenêtres permettant de faire pénétrer la lumière dans un édifice religieux.On la trouve le plus souvent à la croisée du transept, même si elle peut être placée ailleurs (à l'entrée ou dans une abside latérale.

Lésène
pilastre plat en légère saillie à l'extérieur de l'édifice , sans base ni chapiteau.

Linteau
rectangle de pierre ou de bois horizontal, appuyé sur les jambages d'une ouverture (baie, porte, fenêtre), destiné à supporter la maçonnerie au-dessus de cette ouverture (notamment du portail) le tympan au-dessus.

Linteau en bâtière
linteau ou plate-bande en bâtière: pierre unique (linteau) ou pierres appareillées (plate-bande) dont l'arasement (partie supérieure) n'est pas horizontal.

 

 

M

Majeures (églises majeures d'Auvergne)
les églises majeures d'Auvergne sont au nombre de cinq (Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, Saint-Nectaire, Saint-Saturnin, Orcival et Issoire. Il s'agit de cinq belles églises romanes du XIIe siècle qui, malgré leurs personnalités propres (taille, variations), présentes de nombreuses similitudes. L'élévation de la nef est à deux niveaux, arcades et tribunes, sans fenêtre. Les collatéraux sont surmontés par des tribunes voûtées en demi-berceaux qui soutiennent le berceau central, solution originale au problème du voûtement. A l'extérieur il n'y a donc pas d'étagement vaisseau central-collatéraux. Les arcades des tribunes (et les grandes arcades) sont,en revanche reproduites à l'extérieur, ce qui permet d'animer le mur plat. La coupole de la croisée, sur arc-diaphragmes ajourés, est contrebutée par des demi-berceaux, surélevés par rapport au transept, ce qui crée à l'extérieur un massif barlong caractéristique, dominé par un clocher polygonal . Le chevet, doté d'un déambulatoire à chapelles rayonnantes (sauf à Saint-Saturnin), dominé par le massif du transept et les clocher, est modèle d'équilibre. Le décor, composé de billettes, modillons à copeaux, de pierre polychromes, est soigné. A l'intérieur , on note que les chapiteaux historiés se concentrent dans le chœur. Le mur de fond des transepts est orné par un triplet (2 arcades aveugles séparées par un arc en mitre). Plusieurs thèmes spécifiquement auvergnats (singes cordés, supplice de l'usurier, porte-moutons) sont développés dans les chapiteaux de la nef ou du déambulatoire.

Mandorle
en peinture ou en sculpture, forme ovale qui entoure parfois la Vierge sur son trône ou le Christ en majesté.

Meneau
élément de pierre qui sépare une fenêtre en deux ou en quatre parties.

Mérimée Prosper (1803-1870)
Mérimée est le plus connu en tant qu'écrivain que pour son rôle d'inspecteur général des monuments historiques, qui débuta sous Louis-Philippe pour s'achever sous le Second Empire. Pourtant les amateurs d'art devraient lui vouer un culte.Pendant une trentaine d'année , Merimée parcourt la France, recensant les cathédrales et abbayes et dont l'état nécessite une intervention rapide et vigoureuse. Il favorise la carrière du jeune Viollet le Duc. Son intervention sauva notamment Conques, Vézelay...

Métope
pierre sculptée, posée verticalement, séparant deux modillons

Miséricorde
élément en saillie situés sous les strapontins des stalles et sur lesquels pouvaient s'appuyer les prêtres pendant les parties de l'office où ils devaient rester debout. Les miséricordes sont souvent ornées de motifs fantaisistes, parfois burlesques ou même grivois (cf. stalles de Saint Bertrand de Comminges, de Tolède) Cf. stalles

Modillon
corbeau orné (souvent de figures grotesques) placé sous une corniche comme pour la soutenir. Il se différencie du corbeau par le fait qu'il est sculpté.

Mouchette
élément de décor ajouré souvent garni d'un vitrail dans le réseau d'une fenêtre dont les nervures de pierre évoquent des flammes. Il est très utilisé dans l'architecture gothique de la fin du Moyen Age.

Mozarabe
les mozarabes sont les hommes demeurés chrétiens dans l'Espagne musulmane. Dans le domaine artistique, l'adjectif désigne le mélange entre les traditions ibériques d'avant l'invasion et l'art musulman.

 

 

N

Naos
dans le monde byzantin, désigne habituellement la partie centrale de l'église comprise entre le narthex et le cœur.

Narthex
Galerie intérieure précédant la nef d'une église (dans les premières églises cette partie était réservée aux fidèles non baptisés ). C'est un lieu qui fait transition entre l'extérieur et l'intérieur, le profane et le sacré, c'est un espace intermédiaire avant d’accéder à la nef proprement dite.

Nef
partie d'une église comprise entre le portail et le chœur dans le sens longitudinal, où se tiennent les fidèles (syn.vaisseau). On distingue les nefs centrales des nefs latérales (ou collatéraux)

 

 

0

Oculus
ouverture ronde qu'on trouve notamment dans les remplages des arcatures et des baies.

Ogive
nervure en diagonale qui soutient la voûte d'une travée.

Outrepassé (arc)
arc en fer à cheval dont la courbe dépasse celle du demi-cercle, le diamètre de l'arc étant plus large que l'espace entre les piliers qui le soutiennent.

 

 

P

Palmette
ornement qui affecte la forme de feuilles disposées en éventail et réunies à leur pied (imitant en cela la feuille de palmier)

Parvis
espace devant la cathédrale (place)

Pendentifs (coupole sur)
coupole élevée sur quatre triangles sphériques concaves qui permettent le passage du plan carré au plan circulaire. On en trouve, par exemple, à Talmont (croisée du transept), à Saint-Pierre de Saintes (croisillons du transept), à Sainte-Marie-des-Dames de Saintes (nef)

Piédestal
est un support isolé qui sert à recevoir une colonne, une statue, un buste ou un grand objet d'art et d'ornement (vase, candélabre, stèle, fontaine)

Piédroits
parties verticales d'une ouverture, appelées encore montant ou jambage

Pignon
couronnement souvent triangulaire d'un mur dont le sommet porte le bout d'une toiture. Ce type d'ornement triangulaire est appelée  gâble lorsqu'il ne se trouve pas au niveau du toit et décore une autre partie d'une façade. Voir Gâble

Pilastre
pilier rectangulaire en saillie sur un mur purement décoratif. Il peut comporter un chapiteau.

Pile voir culée

Pilier
les piliers supportent la poussée verticale  des voûtes. Ils peuvent affecter plusieurs formes simples (cylindriques, rectangulaires, cruciformes) ou complexes lorsque des colonnes cantonnées viennent se glisser dans les angles rentrants d'un pilier cruciforme et que des colonnes engagées s'ajoutent aux extrémités de la croix, ce qui donne l'impression d'un faisceau de colonnes.Un pilier rectangulaire est dit cantonné lorsqu'il reçoit des colonnes engagées à ses angles saillants. Les piliers se composent généralement de trois éléments une base, un fût et un chapiteau. Les chapiteaux sont presque toujours ornés, la base l'est parfois et le fût rarement.

Pinacle
couronnement d'un massif de maçonnerie vertical servant d'une part à améliorer par son poids la stabilité de l'ensemble et d'autre part à décorer  les renforts (cf.les nombreux pinacles de la cathédrale de Ségovie)

Porche
Le porche d'une église est situé à l'extérieur et séparé de l'intérieur de l'église par les vantaux du portail.Il serait d'abri aux passants, aux mendiants mais aussi aux magistrats quand ils rendaient la justice. Un porche qui s'ouvre dans l'église prend le nom de narthex.

Portail
porte monumentale intégrée dans une façade

Protomé
élément décoratif constitué d'un buste d'homme ou d'animal.

 

 

Q

 

 

R

Registre
bande décorative en sculpture ou en peinture. Le portail de Ripoli se  comprend ainsi en trois registres principaux horizontaux (divisé à chaque fois en deux sous-registres).

Remplage
réseau de pierre garnissant une rose ou la partie supérieure d'une arcature.

Retable
Les retables apparaissent au XIe siècle suite à la modification de la place du prêtre lors de l'office.Celui-ci avait coutume de se placer derrière la table d'autel, face aux fidèles. A partir du XIe siècle, le prêtre se place entre l'autel et les fidèles, tournant le dos à ces derniers.Le regard du prêtre et de ses  ouailles se porte donc derrière la table (retro tubula). C'est pourquoi on estime alors utile de faire apparaître des décorations derrière l'autel. Lorsque la consécration des églises commence à être étroitement liée à la présence des reliques, des retables reliquaires apparaissent. A la fin du XIVe siècle, les caisses deviennent plus profondes pour recevoir des sculptures et construire un espace en trois dimensions. L'axe du retable (partie centrale) est surélevée. La réalisation d'un retable met en jeu la collaboration de nombreux artisans (peintres, ébénistes, sculpteurs, menuisiers...) pour créer les trois parties qui le composent: la caisse, la prédelle et les volets. Les volets ont une signification religieuses. Lorsqu'ils sont fermés, on ne voit que leur revers, peint en grisaille: c'est la face quotidienne, mais c'est aussi celle du deuil et du carême. Lorsque les volets sont ouverts, ils laissent voir des scènes richement colorées, qui ont un caractère plus festif. La prédelle a une fonction pratique: elle permet de fermer des volets sans avoir à ôter les objets qui reposent sur l'autel. La caisse, aussi appelée huche, est la pièce la plus importante. Elle se compose de trois compartiments, dans lesquels reposent des sculptures produites par groupes qu'il est ensuite possible d'étager  pour donner de la profondeur à l'ensemble. La structure des retables anversois est constante. Verticalement, on trouve trois travées, avec une partie centrale surélevée. Horizontalement, l'espace est composé de deux registres. Dans  le registre supérieur se déroule la scène principale. Le registre inférieur est généralement découpé en 3 ou 6 petites scènes (1 ou 2 par travée).

Rinceau
motif ornemental fait d'une tige végétale décrivant des méandres (avec des feuilles ou des fruits de part et d'autres.

Rond-point
extrémité du chœur qui forme un hémicycle. Le rond-point est divisé en plusieurs pans (souvent cinq).

Ronde bosse
sculpture ne s'appuyant sur aucune surface et dont on peut voir tous les côtés.

Rose
baie circulaire souvent placée dans la partie haute d'une façade lorsqu'elle est de grand format ou surmontant des lancettes au-dessus du triforium lorsqu'elles sont de petits formats.

Rotonde
espace en forme de cercle au sein d'une église. C'est l'une des solutions trouvées pour faciliter la circulation des pèlerins de plus en plus nombreux autour des reliques. (voir aussi déambulatoire). Ex: les rotondes de Saint-Bénigne de Dijon et Saint-Michel de Cuxa

 

 

S

Sacristie
salle attenante au transept et servant le plus souvent de vestiaire, parfois de bibliothèque.

Salle capitulaire
La salle capitulaire ou "salle du chapitre" est la pièce communautaire la plus importante de la vie monastique. Toutes les décisions concernant les affaires courantes de l'abbaye y sont prises. C'est aussi dans cette salle que les moines prononcent leurs vœux définitifs d'engagement de la communauté.

Scriptorium
dans un monastère, atelier où s'effectue la copie des manuscrits (et éventuellement leur enluminure).

Scotie
C'est une moulure semi-ovale concave se trouvant généralement au pied d'un fut de colonne et formée de deux portions de courbe.

Séraphin
le l'hébreu Serafim. Dans la tradition chrétienne les séraphins sont au sommet de la hiérarchie céleste. Ce sont des êtres hybrides (humains ou animaux ) munis de six ailes. Ils gardent le trône de Dieu et ont un rôle d'intercesseurs.

Stalles
Rangées de sièges qui, placés dans le chœur des églises ou dans les salles d'assemblées, sont destinés aux membres du clergé, aux religieux d'un monastère , à un chapitre. Ces sièges ont la caractéristique de permettre deux positions: ou bien assisse ou bien debout (si le siège est relevé), avec l'appui sur une "miséricorde".

 

 

T

Tailloir
Plateau carré ou polygonal posé sur le chapiteau d'une colonne. Il complète souvent le programme iconographique du chapiteau, par exemple avec des inscriptions comme à Moissac. A ne pas confondre  avec l'abaque.

Tierceron
Nervure supplémentaire dans une voûte qui ne rejoint pas la clé de voûte principale pour s'arrêter à une clef de voute secondaire.

Tirant
Tige métallique tendue entre les retombées d'un même arc doubleau (en travers de la nef)

Tore
Anneau entourant le fût d'une colonne

Transept
partie transversale du plan de l'église qui occupe la nef principale à la croisée du transept.

Travée
Portion de voûte comprise entre deux points d'appui (piliers...)

Triforium
Galerie au-dessus des bas-côtés ou des tribunes, composée d'arcatures de faible hauteur, ouvrant sur la nef, le transept ou le chœur. Le triforium peut être aveugle si les ouvertures sont simulées. Si la galerie est réelle, elle peut avoir un mur de fond plein ou à claire-voie. Le triforium se distingue essentiellement de la tribune par la taille de ses baies moins hautes et moins larges.

Trompe
Arc formant une diagonale à l'intérieur des angles d'un espace carré soutenant une coupole.

Trumeau
Pilier divisant en deux le portail pour soulager le linteau.

Tympan
Espace compris entre le linteau et l'archivolte d'un portail. Il sert de support à des programmes iconographiques souvent très développés. Parmi les plus beaux exemples on peut citer Conques, Moissac, le portico de la Gloria à Saint Jacques de Compostelle, Chartres...

 

 

U

 

 

V

Volée (arc boutant à double volée)
type d'arc-boutant comportant une pile intermédiaire avant la culée

Voussures
Arcs concentriques en retrait les uns par rapport aux autres au-dessus d'un portail ou d'une fenêtre. Les  voussures sont surmontés d'un archivolte.

Voûte
Couvrement intérieur d'un édifice. Une voûte peut être en berceau (plutôt roman). Elle a la forme d'un arc prolongé. On parle de berceau cintré lorsque la voûte est semi-cylindrique, de berceau brisé lorsque deux pans concaves se rejoignent en pointe au faîte. Le berceau  est longitudinal s'il est parallèle à l'orientation de l'espace couvert, transversal s'il est perpendiculaire à celle-ci.Les collatéraux sont parfois voûtés en demi-berceau. On voit aussi des voûtes d'arêtes lorsque deux berceaux se croisent en pénétrant l'un dans l'autre (formant une croix de Saint André). Le troisième type de voûte est la voûte d'ogives. Elle peut être quadripartite ou sexpartite (selon qu'elle croise 2 ou 3 ogives, dessinant 4 ou 6 voûtains.) La voûte d'ogives est dite barlongue lorsqu'elle forme, à chaque travée, un rectangle dont le côté le plus long est perpendiculaire à la nef.

 

 

W

Westwerk (ou Westbau)
Massif occidental d'une église intégrant un deuxième chœur. Caractéristique du chœur ottonien et carolingien, on la trouve dans le roman des régions influencées par ce style (régions mosane et rhénane). Face au chœur religieux, à l'est, le second chœur symbolise le pouvoir de l'empereur. Il peut  également avoir un rôle fonctionnel (partage entre une paroisse et des religieux). Des westwerk sont conservés par exemple à Maastricht (Saint Servais et onze Lieve Vrouwekerk), à Nivelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


St Gontran

Jeudi 28 Mars 2024