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Nota : Le découpage des étapes et les distances présentés sont indicatives: ils sont établis en tenant compte de la présence d'hébergements, de commerces, et de l'intérêt des lieux à visiter. Ils sont modulables à votre souhait: le chemin vers Compostelle est avant tout un chemin de liberté, que vous pouvez adapter en fonction de vos capacités physiques, de vos désirs et de la disponibilité d'un hébergement pour le soir.

L'église Santa Maria de l'Assomption et le château, à droite, de Castro Urdiales

48920 Portugalete - 39700 Castro Urdiales

Parcours :

Cette étape longue de 33,8 km (8h45 de pérégrination) peut apparaître longue en comparaison des deux précédentes mais la majeure partie s'effectue sur terrain plat. Le premier tiers suit une piste piétonne ou "bidegorri", le chemin rouge car elle est la couleur de son revêtement.On quitte ainsi l'enfer urbain pour un décor de collines verdoyantes. Nous atteignons ainsi Zierbana après 11, 5 kilomètres de pérégrination. Une piste en corniche nous achemine ensuite jusqu'à Onton premier village de Cantabrie: nous aurons alors parcouru 18,8 km. Castro Urdiales n'est plus alors qu'à 8 km à condition de suivre la N-634 mais nous préférons de loin la variante par Otanes quitte à doubler la distante. Villages fleuris, collines couvertes d'eucalyptus: l'absence de témoignages jacquaires est compensée par le plaisir de retrouver la nature. A Otanes, une borne rappelle que la voie romaine reliant Burgos à  Castro Urdiales passait par là. Les pèlerins de jadis suivaient la vallée , nous marchons dans leurs traces en contemplant le siège de la confrérie  des Marismashemin faisant d'admirables demeures patriciennes. Le "paseo" de Castro Urdiales exhibe ses villas rococo et nous conduit vers le port très animé où badauds et marins à la retraite se partagent l'espace des sardineries.

Dénivelé :

Ces dénivelés se lisent de droite à gauche

Curiosités :

LA POBETA Après plusieurs kilomètres de paysages urbains, on accède à des collines verdoyantes et zébrées de haies qui s'affalent dans la mer. En regardant vers la mer, on découvre une plage assez sauvage, encadrée de falaises où courent des murets sur les flancs abrupts que recouvre l'herbe rase. Au bout de la plage et à gauche de la passerelle au-dessus du Rio, on peut voir un massif rocheux recouvert de pins et de plantes tropicales. Au sommet, se dresse un ermitage tout blanc dédié à la Virgen del Sorroco et auquel on accède par une volée de marches dans un jardin exotique aux arbres tortueux. L'endroit est fort en contrastes: les collines évoquent l'Irlande, la plage et sa passerelle la côte nord-est des Etats-Unis, et l'ermitage a la force et la délicatesse d'une peinture chinoise. Un pèlerinage avec procession jusqu'au sanctuaire a lieu chaque année en septembre.

OTANES Entouré d'un verger, le massif palais de Sierralta du XVIIe siècle, flanqué de deux tours et blasonné aux angle, domine le chemin et ce ravissant village fleuri. Les maisons sont hétéroclite: l'une, avec sa véranda de bois noirci par le temps et ses vitraux, ne déparerait pas sur la rive du Bosphore, une autre encore affiche une allure patricienne avec son blason. Sur la gauche de la Plaza Mayor, une borne romaine, auparavant située à côté de l'ermitage de la Trinidad, atteste que Caesar Dominiciano Augusto, fils divin Vespasien, a fait réparer routes et ponts détériorés par le temps. Après avoir quitté le village, on découvre en contrebas du chemin des fermes connues et même des fermes forteresses.

SANTULLAN ET SAMANO Nous sommes passés en Catabrie et le paysage s'ouvre sur des collines et des montagnes pelées. A l'entrée du village de Santullan, se trouve, en face d'un palais, un gracieux ermitage servant de cabane à outils. L'église San Julian remonte au Xe siècle, mais n'a plus rien à voir avec l'église d'origine. L'église San Nicolas, à Samano, vaste pour ce modeste village, exhibe une plaque commémorative portant le nom de ceux "morts pour Dieu et Franco" Cette référence se retrouve assez fréquemment dans les églises paroissiales.

CASTRO URDIALES La région de Castro Urdiales a toujours été habitée. Les romains en exploitèrent les gisements de fer et créèrent la colonie de Flaviobriga, dont les traces surgissent dans le sous-sol de la ville au gré des travaux de terrassement. Après une période obscure, la cité retrouve une place dans l'histoire quand le roi Alfonso VII lui accorde des privilèges de droit comme plus tard Laredo, Santander et San Vicente de la Barquera. Celles qu'on appela les Quatre Villes - Las Cuatro Villas de la Consta - monopolisèrent  le trafic avec les Flandres et connurent un rapide développement grâce à une intense activité maritime, qu'elle soit commerciale ou liée à la pêche. Elles participèrent même à la prise de Séville et d'autres cités andalouses. Castro Urdiales devint en 1296 le siège de la confrérie des Marismas, c'est à dire la fédération des ports les plus importants des côtes cantabriques et basques. Mais à la fin du Moyen Âge, la ville sombra peu à peu dans un déclin imputable à la concurrence d'autres ports, à des épidémies et à des invasions. Bien plus tard, en 1813, Castro Urdiales fut ravagée par les français après une longue résistance à l'occupation napoléonienne. Cette éclipse devait durer jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle. A cette époque, on vit renaître la cité grâce à l'exploitation des riches gisements de minerais qui a d'ailleurs laissé de nombreuses et intéressantes infrastructures.La ville se modifia après profondément . Les vieilles murailles furent détruites. Villas et petits palais furent édifiés pour le compte de la bourgeoisie locale.puis, durant la seconde moitié du XXe siècle, le tourisme métamorphosa encore la ville qui garde pourtant tout son caractère. Santa Maria de la Asuncion, à taille de cathédrale, date du XIIIe siècle et malgré quelques modifications conserve, outre un portail roman, les caractéristiques de l'architecture gothique avec des chapiteaux finement ciselés, un triforium ajouré annonçant le début du gothique, des arcs-boutants et des contreforts. La remarquable statuaire comprend un Christ gisant du XVIIe siècle, une Vierge blanche du XIIIe siècle en pierre polychrome représentant les Rois mages.A l'extérieur, on peut voir les bases de la petite église San Pedro où se réunissaient les édiles.

A travers la ville Au bout du promontoire, protégeant la cité des fureurs de l'Océan, se dresse le château du XIIe reconverti en phare. Puis on descend par le pont d'origine médiévale (pourtant appelé pont romain). De retour vers le centre, près de la Plaza Mayor, on découvre des bâtiments harmonieux et des ruelles dont les arcades abritent bars et restaurants ainsi que les confréries de marins et de pêcheurs. Enfin, même s'il n'y a rien de jacquaire, il faut prendre le temps d'admirer l'élégant front de mer avec ses hautes façades blanches Art Nouveau et ses bow-windows étincelants.

Office du tourisme de l'étape: +34 942 87 15 12

 


Ste Alida

Vendredi 26 Avril 2024