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Nota : Le découpage des étapes et les distances présentés sont indicatives: ils sont établis en tenant compte de la présence d'hébergements, de commerces, et de l'intérêt des lieux à visiter. Ils sont modulables à votre souhait: le chemin vers Compostelle est avant tout un chemin de liberté, que vous pouvez adapter en fonction de vos capacités physiques, de vos désirs et de la disponibilité d'un hébergement pour le soir.

Chemin d Arles étapes


La cité d'Arles

13200 Arles - 30800 Saint-Gilles-du-Gard

Parcours :

Étape de 22,2 km soit 5 h 30 auxquels on ajoute les temps d'arrêt. Ce parcours ne présente aucun intérêt si ce n'est celui de partir d'Arles pour satisfaire à l'entité d'un chemin du même nom et de découvrir la collégiale de Saint-Gilles ... Ce parcours, entièrement goudronné, est néanmoins une portion du GR 653 à part entière ... Voilà qui nous rassure !!!

Dénivelé :

Étape sans dénivelé

Curiosités :

Le pèlerin qui part d'Arles essaiera de se ménager quelques heures pour visiter préalablement cette belle cité aux lieux saints comme la chapelle Saint-Honorat, point de départ de notre chemin, et les sarcophages romains sans oublier, bien sûr, la cathédrale Saint-Trophime et son cloître , le plus beau de Provence. On pourra admirer aussi les arènes, fierté de toute une population, pour se perdre ensuite dans les petites ruelles qui font le charme de cette belle ville provençale.

On ne tardera pas pour rejoindre ensuite Saint-Gilles, autre cité au passé prestigieux d'autant que le parcours lui-même ne présente pas un grand intérêt. Saint-Gilles, fondé au VIIIe siècle par l'ermite du même nom, fut un des grands monastères bénédictins qui partagea ses droits avec les Hospitaliers et les Templiers. Il faut absolument découvrir son église abbatiale de l'ancien monastère datant du XIIe siècle, son chœur, sa crypte (véritable église souterraine de 50 m sur 25), son escalier du clocher nord mais surtout son admirable portail. Toutes les sculptures ont été réalisées vers 1160 par divers ateliers. on retrouve au centre le Christ en majesté et sur les autres tympans une Adoration des Mages et une crucifixion. Les trois linteaux et la frise les reliant racontent toutes les scènes de l’Évangile. Les apôtres sont entre les colonnes. Les bases du grand portail sont consacrées à des scènes bibliques : Caïn et Abel, Balaam et l’ânesse. On y voit aussi un chasseur bandant son arc contre un cerf (peut-être une allusion à la biche de saint Gilles ?). Vous pourrez aussi découvrir Saint Jacques le Majeur (sur le livre qu'il tient et sur son auréole est inscrite la phrase suivante : " Tout don de valeur et tout cadeau parfait descendent d'en haut, du Père des lumières ").

Office du tourisme Saint-Gilles: 04 66 58 38 00

 

  

Saint Jacques le Majeur sur le portail de l'abbatiale à Saint-Gilles

30800 Saint-Gilles-du-Gard - 30660 Gallargues

Parcours :

Étape de 29,5 km demandant 7 h 30 de marche et qui passe par Vauvert situé à 17,3 km du départ et par le Pont de l'Hôpital localisé 4,7 km avant d'atteindre Gallargues.

Dénivelé :

Étape plate si ce n'est quelques petites montées et descentes avant d'atteindre Vauvert ...

Curiosités :

Hormis Vauvert, ville aux origines antiques il n'y a pas de fait historique marquant tout au long de cette étape. Il y eu à Vauvert, au Moyen Age, une brillante école juive dont les rabbins contribuèrent à la naissance du mouvement de la kabbale. Au XVIIIe siècle, Montcalm y fut baptisé en l'église Notre-Dame dont le clocher à étages est d'une architecture complexe. On pourra aussi découvrir le temple protestant et la chapelle de Montcalm tous les deux classés Monuments Historiques.

Gallargues, terme proposée de l'étape, est une petite localité calme. Vous pourrez y voir, outre  une maison médiévale qui abritait  l'ancien hôpital Saint-Jacques, son église Saint Martin, sa tour médiévale ainsi que son vieux temple protestant .

Office du tourisme: 04 66 80 99 30

 

  

Gallargues-le-Montueux

30660 Gallargues-le-Montueux - 34000 Montpellier

Parcours :

Etape relativement longue et sans grand intérêt de 35,5 km demandant 9 h 00 de marche.

A partir de Vendargues (13 km avant Montpellier) nous sommes en milieu très urbanisé, aussi conseillons-nous de prendre, à partir de Le Crès 4,9 km après, la ligne de tramway (station Via Domitia) pour rallier le centre de Montpellier et ainsi vous laisser le temps de découvrir la ville. Vous évitez ainsi 8 km de marche sans aucun intérêt ...

Dénivelé :

Etape plate

Curiosités :

A vrai dire, il serait bien de partir très tôt de Gallargues pour rallier Montpellier pas trop tard et découvrir le centre historique de cette ville. En effet, ce parcours ne restera surement pas gravé dans les mémoires. Seule l'église de Castelnau-le-lez (XIIe) est intéressante d'un point de vue historique avec ses arcatures romanes sur l'abside, tribune sur croisée d'ogives du XIIIe et ses surélévations fortifiées du XIVe ... (4 km avant Montpellier).

Pour la découverte de Montpellier, nous proposons un "parcours-pèlerins" qui n'est pas exhaustif quant aux monuments que compose la ville mais très suffisant pour découvrir cette importante cité et se faire une idée satisfaisante de son glorieux passé. Ce périple vous permet aussi de quitter la ville en direction de Saint-Guilhem-le-Désert, terme de l'étape suivante, que nous préconisons.

  • Après le "Pila Saint-Gély" (porte de Saint-Gilles), le pèlerin suivait la rue de l'Aiguillerie, bordée d'hôtels du XVIIe siècle, où se trouve un oratoire de saint Jacques.
  • Sur l'Esplanade, l'ancien collège jésuite (1682) abrite la bibliothèque municipale et le musée Fabre (importance des écoles des XVIIe et XVIIIe siècle (dont Jean Ranc, portraitiste du roi d'Espagne Philippe V).
  • Également jésuite, l'actuelle église N-D-des-Tables (1707) est riche en tableaux.
  • De celle du XIe siècle, détruite en 1794, subsistent, place Jean Jaurès, une crypte et des caveaux servant de salle d'exposition.
  • La cathédrale Saint-Pierre , gothique, nef haute de 27 m, construite en 1364, fut d'abord chapelle du monastère Saint-Benoît jusqu'au transfert de l'évêché de Maguelone en 1536. Portail flamboyant entre deux hautes tours de 1630. Orgue de 1776 à 70 jeux et 5000 tuyaux. Riches tableaux, sculptures et vitraux.
  • Le monastère Saint-Benoît est devenu en 1808 faculté de médecine. On y voit des manuscrits médiévaux et les 6700 dessins du musée Adger.
  • Le jardin des plantes , créé en 1593 par Henri IV, était le premier en Europe.
  • L'ensemble monumental de la Promenade du Peyrou aux grilles dorées de 1776 est né en deux temps : en 1685, on édifia aux portes de la ville sur cette "colline pierreuse" une esplanade autour d'une statue équestre de Louis XIV (l'actuelle est de 1838); et quand en 1755, on amena en ville, l'eau de source Clément par un nouveau "Pont du Gard" (17 km, aqueduc de 800 mètres, haut de 220m, avec 266 "arceaux"), l'ingénieur Henri Pitot sut l'inscrire dans la même perspective.

Office du tourisme de l'étape : 04 67 60 60 60

 

  

Saint Roch en son église, Saint patron de Montpellier

34000 Montpellier - 34150 Saint-Guilhem-le-Désert

Parcours :

Longue étape de 39,5 km pour laquelle 10,30 h de marche sont nécessaires. Le chemin passe par Montarnaud 18,9 km après Montpellier, La Boissière 5,2 km plus loin, Aniane localisé à 8,4 km de Saint- Guilhem que l'on atteindra après avoir franchi le Pont du Diable 3,8 km avant la fin de l'étape.

Compte tenu, de la longueur de l'étape et du peu d'intérêt à traverser l'importante zone urbaine de Montpellier, nous recommandons d'emprunter la ligne n° 1 du tramway pour quitter la ville. Descendre à la station Euromédecine, puis prendre le bus (ligne 24) pour aller jusqu'à Grabels.(vous vous épargnez ainsi 5 bons km sur un parcours sans aucun intérêt) Rejoindre ensuite les rives de la Mosson, par la rue du Calvaire, la place de l’Église, celle de la Fontaine, la rue de la Rivière. On retrouve alors le GR 653. Il faut compter une quinzaine de minutes. On gagnera ainsi une dizaine de kilomètres, allégeant ainsi notablement ce long parcours.

Cette étape étant particulièrement longue (surtout si vous évitez de prendre le bus) peut être envisagerez-vous de scinder le parcours en deux et faire étape à Montarnaud pour  reprendre le chemin le lendemain et  atteindre  Saint Guilhem soit un parcours de 22 km.

Dénivelé :

On commence à grimper quelque peu. Saint-Guilhem se situe en effet à une altitude de 120 m alors que nous étions partis de Montpellier localisé à 46 m.

Curiosités :

En quittant la ville de Montpellier on passe près de la seule église romane qui y subsiste : Sainte-Croix-de-Celleneuve. Une charte de Charlemagne y avait autorisé un couvent dès 799 : il permettait aux moines d'Aniane de contrôler le trafic sur la Voie Domitienne, au passage du ruisseau, la Mosson. La nef a été rehaussée, coiffée de mâchicoulis, et l'abside semi-circulaire est devenue polygonale.

A Aniane, le passé est omniprésent avec le monastère des Bénédictins de Saint-Maur reconstruit de 1679 à 1714 et l'église Saint-Sauveur à façade classique (colonnes et Christ en majesté dans un fronton semi-circulaire), courte nef à deux travées pour les paroissiens, large transept à quatre travées pour les moines. Près de la rivière, la Chapelle des Pénitents , devenue foyer rural, a une base préromane, des fenêtres gothiques, une voûte du XVIe siècle, une porte du XVIIIe siècle.L'Hôtel de ville date de 1770 et  mérite aussi une attention quant à ses façades et toitures. Au sein de celui-ci "observatoire" ouvert au public.

Le "Pont du diable" a été construit au début du XIe siècle pour relier les deux abbayes d'Aniane et de Gellone. Étroit à l'origine, élargi et surélevé depuis, il a deux audacieuses arches en plein cintre et deux petites fenêtres voûtées. Les claveaux des arcades sont minces, en largeur et sur deux rangs, à la manière lombarde.

La source de Clamouse, jaillissant d'une arche naturelle, fit fonctionner un moulin dont il ne reste que ruines. Au dessus, une nouvelle entrée a été percée dans la roche pour accéder aux grottes: concrétions, rivière souterraine (Visites dimanches et congés scolaires).

Saint-Guilhem-le-Désert est le point d'orgue de cette étape : un beau joyau que vous méritez de découvrir au bout de cette longue pérégrination qui fut votre ...On découvrira l'ancienne abbaye de Gellone , mais d'autres découvertes ne sont pas  à négliger telles que la tour fortifiée de l'ancienne église romane saint-Laurent ainsi que la tour dite des Prisons. Près de l'église une maison du XIIe siècle fera votre admiration. Au-delà de la rue-du-bout-du-monde, les restes d'une enceinte et d'une tour du XIe siècle complétera votre visite... Sur la place de la cité vous pourrez aussi avoir une attention sur le vieux platane plus que centenaire.

Office du tourisme: 04 67 57 58 83

  

Saint-Guilhem-le-Désert

34150 Saint-Guilhem-le-Désert- 34700 Lodève

Parcours :

Encore une longue étape proposée de 39,3 km pour 10 h de marche estimée. Le chemin passe par Arboras (13,9 km) Saint-Jean-de-la-Blaquière (24,7 km) Usclas-du-Bosc (27 km) Carrefour de chemins du prieuré de Grandmont (30,8 km) Soumont (33,5 km) avant d'atteindre Lodève.

Entre Arboras et Saint-Jean-de-la Blaquière, le chemin convient bien à des "pèlerins-acrobates" plus qu'à des pèlerins avides de sérénité ...

La encore vous avez la possibilité de scinder votre parcours en deux parties en faisant étape, par exemple à Saint-Jean-de-la-Blaquère atteint après 6 heures de pérégrination...A vous de voir en fonction de votre état de fraîcheur!

Dénivelé :

On passe aux choses sérieuses ... Le dénivelé sur l'étape est assez conséquent malgré une différence peu importante à l'arrivée, entre St-Guilhem (120 m) et Lodève (160 m).

Curiosités :

Le château XVIIe d'Arboras garde une tour médiévale (sa baronnie commandait la route du Rouergue) et ses terrasses dominent le paysage.

A Usclas-du-Bosc, le portail XVIIe de l'ancien château des hospitaliers porte, gravés, la coquille et la gourde des pèlerins. L'église Saint-Gilles a une abside du XIIe, un clocher du XIVe ; les stèles discoïdales découvertes au cimetière sont toujours représentées par leurs moulages.

Le prieuré de Saint-Michel-de-Grandmont, monument majeur, bien que vendu en 1791, conserve intacts sa chapelle et son cloître des XIIe et XIIIe siècles (Il dépendait d'un ordre périgourdin plus rigoureux encore que les cisterciens). A quelques centaines de mètres plus au sud, l'église de Soumont, Sainte-Baudille, transformée au XVIIe siècle, conserve une nef méridionale et un clocher roman.

La cathédrale gothique Saint-Fulcran de Lodève a été construite à partir de 1280. Elle conserve de ses origines l'abside à neuf pans, avec autant de fenêtres géminées hautes de 12 mètres, et les deux travées du chœur reposant sur la crypte wisigothe. Celle-ci, qui a trois nefs, existait déjà quand Fulcran bâtit la cathédrale précédente et a toujours eu un but funéraire; par les grilles, on voit les tombes. La clé de voûte de l'abside représente saint Genès, le martyr arlésien qui fut le premier patron du sanctuaire. Pour le reste, la cathédrale date surtout du XIVe siècle : bas-côtés, chapelle, contreforts, clocher-tour de 57 mètres flanqué d'une tourelle d'escalier, portail nord sous sa voûte en croisée d'ogive et façade ouest, fortifiée de deux échauguettes et d'une galerie en encorbellement. Le XVe siècle ajouta une grande rosace de verre, trois chapelles et le cloître. Voir encore le lutrin de 1779 et le gisant de marbre de M. Plantavit de la Pause.

En dehors de la cathédrale longuement évoquée on pourra aussi découvrir l'église Saint-Pierre-aux-Liens , l'ancien palais épiscopal actuel hôtel de ville et de nombreux hôtels et maisons des XVII et XVIIIe siècle.

A Lodève, au Moyen Age, le pèlerin trouvait secours à l'hôpital des pauvres du Christ situé près de la porte sud, face au pont sur la Lergue.

Office du tourisme: 04 67 88 86 44

  

Vue sur Lodève et sa cathédrale Saint-Fulcran

34700 Lodève - 34650 Lunas

Parcours :

Étape de 27,4 km pour 7 h 10 de marche. Après 8,7 km de marche le chemin se divise entre GR 7 et GR 653, prendre à droite le GR 653 (direction Joncels). 4 km plus loin, on atteint le col de la Baraque de Bral avant d'atteindre Bernagues, 3,8 km plus loin. Joncels sera atteint 6 km après, nous ne serons plus alors qu'à 4,9 km de Lunas, terme proposé pour la fin de l'étape.

 

Dénivelé :

Des hauts et des bas... On part de Lodève situé à 160 m pour atteindre 610 m au Col de la Baraque de Bral et redescendre à une altitude de 280 m à Lunas.

Curiosités :

Joncels eut une abbaye bénédictine "Saint-Pierre-aux-liens" dès le VIIe siècle, dépendant de Béziers. Saint Fulcran la releva et la rattacha à Lodève. L'église paroissiale (ancienne église abbatiale) conserve un haut chevet carré fortifié dont la maçonnerie en pierre de taille assemblée en grand appareil est percée de grandes baies de style ogival logées sous d'immenses arcs de décharge.  Du cloître au nord de l'église, il ne reste qu'un bout de salle capitulaire avec porte romane. Vendu à la révolution, il est devenu place publique, mais on retrouve le dessin de ses arcades dans les maisons qui la bordent.

Lunas possédait un château fort rasé en 1627. Le bâtiment actuel n'est que du XVIIIe siècle. L'église paroissiale Saint-Pancrace possède des chapiteaux romans du XIIe siècle. Voûte, nef et chœur sont gothiques, et le retable en bois polychrome, d'époque classique; quant au clocher, il vient d'être refait. Mais le vestige le plus émouvant, le plus vénérable, est celui de l'ancienne chapelle Saint- Georges , sur un site gallo-romain à 300 mètres du château : son chevet était fermé par un arc outrepassé, en fer à cheval, de tradition wisigothique (l'art musulman l'a emprunté aux Wisigoths d'Espagne, comme il a emprunté la coupole à Sainte-Sophie de Constantinople). On en ignore la date, mais Lunas était cité, dès l'an 806, par une charte de l'abbaye de Gélone.

On découvrira encore dans Lunas un vestige émouvant : une inscription sur le linteau d'un immeuble au bas de la grand-rue : "Je suis la porte. Qui entrera par moi sera sauvé. Et qu'il entre ou qu'il sorte, il trouvera la pâture. Saint-Jan X ..." Il s'agirait d'un matériau de réemploi provenant peut être de l'entrée de l'hôpital mentionné en 1682 dans l'acte de réunion à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ou tout simplement cette maison était elle un hôpital ? Les hypothèses sont multiples ...Enfin La chapelle Notre-Dame de Nize du XIIe siècle fait partie de ce beau patrimolne de Lunas et occupe le site d'un ancien sanctuaire d'origine pré-romane associé à un ancien culte local perpétré par un pèlerinage à la Vierge

Office du tourisme de l'étape : 04.67.23.76.67

  

Lunas : un charme certain ...

34650 Lunas - 34610 Saint-Gervais-Sur-Mare

Parcours :

Étape de 29 km demandant 7 h 40 de marche et traversant Le Bousquet-d'Orb après 3,3 km de marche. Puis 3 cols successifs seront à franchir : Le col des Clares (6 km plus loin), le col de Serviès (6,3 km après le précédent) et le col du Layrac (7,1 km avant l'arrivée à Saint Gervais). Entre temps nous serons passés à Mècle (3,6 km avant d'atteindre Saint Gervais sur Mare.

A noter que Saint Gervais est le point de départ du GR 78-7, bretelle du chemin de Saint Jacques permettant de relier le GR 653 à la voie du Piémont et qui passe par l'Abbaye de Foncaude. Les pèlerins sont ainsi appelés à la vigilance pour éviter au départ une confusion entre les deux parcours (le GR 653 reste sur la rive gauche de la rivière Casselouvre alors que les commerces du village sont sur la rive droite d'où le risque d'erreur).

Dénivelé :

De Lunas localisé à 280 m d'altitude on passera successivement au col des Clares (590 m) au col de Serviès (839m) au col du Layrac (765m) avant de redescendre sur Saint Gervais sur Mare à 340 m. Une étape pas trop facile en réalité...

Curiosités :

Entre Mècle et Saint Gervais sur Mare,le pèlerin pourra découvrir,localisée sur un piton, les ruines de l'ancienne abbaye Saint Pierre de Nayran du XIIe siècle avec son clocher du XIIIe siècle et sa frise lombarde mais c'est également un castrum troglodytique dont les parties les plus anciennes remontent au XIe siècle. Juste avant l'entrée dans Saint-Gervais-sur-Mare on découvre le pont Notre Dame de Lorette (XIIIe) qui enjambe la Mare et à proximité la chapelle du même nom datant du XVe siècle. Saint Gervais sur Mare attire par ses ruelles en escaliers dites "caladés", ses passages couverts et ses maisons des XVIe et XVIIe siècle qui lui donne un charme certain. L'impression est encore renforcée si on visite (de juillet à Septembre) la "Maison Cévenole", musée d'arts et traditions populaires dans le cadre du Parc régional, où sont évoqués la vie rurale et les métiers d'autrefois.(C'est également un point d'informations touristiques où le pèlerin trouvera réponse à toutes ses questions). L'église paroissiale Saint Gervais-et-Protais d'origine romane, reconstruite et modifiée après les guerres de religion, conserve des voûtes en berceau reposant sur des colonnes géminées et une chapelle gothique, encore appelée "chapelle funéraire des Clermont" à liernes et tiercerons du XVe siècle. Le clocher roman aux fenêtres en plein cintre a été fortifié  au XIVe siècle. On pourra encore découvrir la chapelle des pénitents blancs et son superbe retable du XVIIe siècle

Office du tourisme de l'étape : 04 67 23 68 88

  

Saint-Gervais-sur-Mare

34610 Saint-Gervais-sur-Mare - 81320 Murat-sur-Vèbre

Parcours :

26, 5 km pour cette étape de 7 heures. Le chemin passe à Castenet-le-Haut après 6,7 km de marche, puis atteint la Maison du Sayret 4,3 km plus loin. Le carrefour du Cap Faulat (1081 m) se situe après 18,2 km avant de traverser Les Senausses 4,2 km après, à ce moment, il restera quelques 4,1 km pour atteindre le terme proposé de l'étape.

Dénivelé :

Étape avec dénivelé conséquent - Nous passerons aujourd'hui le passage le plus haut sur la voie d'Arles ... Nous frôlons les 1100 m d'altitude au Cap de Faulat sur le massif de l'Espinouse qui culmine à 1124 m. Saint-Gervais-sur-Mare est à 340 m d'altitude, quand nous arrivons à Murat-sur-Vèbre nous sommes à 840 m ... Étape à partir de laquelle nous passons du versant méditerranéen à celui de l'atlantique !

Curiosités :

La chapelle de Saint-Eutrope est un haut lieu du Chemin, au propre comme au figuré, localisé 6 km après notre départ (il faut faire un petit détour pour l'admirer). Le site est remarquable : il y a une source qui donne dans une citerne et des fûts qui reçoivent l'eau de pluie. Juste derrière, on trouve des grottes : source d'une vie ou d'une légende érémitique ? (Attention à la descente car les "marches"ne sont souvent que des cailloux empilés contre la dalle rocheuse)

Murat-sur-Vèbre possède l'église Saint Étienne, église romane située entre deux quartiers bien distincts : Griffoulède et Castélas.

Office du tourisme: 05 32 11 09 46

  

Murat-sur-Vèbre

81620 Murat-sur-Vèbre - 34330 La Salvetat-sur-Agout

Parcours :

Parcours de 20, 9 km avant tout forestier pour 5 h 30 de marche qui nous fera traverser Candoubre, 2 petits km après notre départ. Villelongue se découvrira 9, 9 km plus loin, puis le hameau de la Moutouse 3, 8 km avant d'atteindre La Salvetat-sur-Agout.

Dénivelé :

Après avoir vécu les étapes précédentes, on peut considérer que ce parcours est aisé ... De 840 m à Murat-sur-Vèbre nous arrivons à La Salvetat-sur-Agout localisé à 700 m ...

Curiosités :

Une étape "nature" essentiellement ... Si vous n'êtes pas avare de temps et d'efforts, vous pouvez dévier votre chemin dès Candoubre et marcher une vingtaine de minutes pour découvrir le dolmen de Castelsec; le mégalithe se dresse sur un sommet aplati. Une dalle de 2 mètres de côté repose sur sept rocs dressés.

On longera le vaste lac de Laouzas (ou Lauzas) dès le sixième kilomètre après notre départ et ce jusqu'à Villelongue. Cette retenue d'eau noie les deux bouts de la vallée de la Vèbre et de son affluent le Viau. Son barrage est en aval de Villelongue.

La Salvetat-sur-Agout est un village fortifié occupant l'emplacement d'un oppidum barré sur une boucle de l'Agout : il conserve des portes fortifiées, un donjon et des façades médiévales. L'église paroissiale Saint-Etienne-de-Cavall ne présente pas grand intérêt. Vous n'hésiterez pas à découvrir surtout l'actuelle chapelle du cimetière dénommée comme l'église paroissiale: Saint-Etienne-de-Cavall et qui date du 4e quart du XIe siècle, remaniée aux XVe, XVIe et XIXe siècles. On pourra y admirer une vierge noire miraculeuse du XIe siècle : Notre-Dame-d'Entraygues ("d'entre les eaux"). A proximité de la chapelle vous ne pourrez  pas manquer le Pont Saint-Etienne-de-Cavall qui enjambe la Vèbre. Il est composé de 3 arches, de refuges à bec et de pierres à la base frappées de marques lapidaires.

Office du tourisme: 04 11 95 08 07

 

  

La Salvetat-sur-Agout : sur le parcours du pèlerin

34330 La Salvetat-sur-Agout - 81260 Anglès

Parcours :

Une nouvelle "petite" étape de 19,5 km pour 5 h 00 de marche. un peu identique à celle de la veille, avant de reprendre un rythme plus élevé les prochains jours ...

Dénivelé :

de 700 m à La Salvetat on est à 740 m en arrivant à Anglès ... Pas de souci particulier !

Curiosités :

Nouvelle étape "nature" après celle de la veille. On appréciera le calme et la sérénité qui en découle pour arriver à Anglès dont la vie se déroule paisiblement autour de l'agriculture et la sylviculture ...

Anglès, aux toits d'ardoises, possède une ancienne porte fortifiée du XIVe siècle dit "le portail bas"  qui est le seul élément subsistant de l'enceinte fortifiée de la ville.Avec elle, le château de Campan du XVIIe fait  l'attrait du village.

Office du tourisme: 05 63 37 69 93

 

  

Anglès dans son écrin de verdure

81260 Anglès - 81100 Castres

Parcours :

Longue étape de 36, 6 km qui demandera 9 h 20 de marche mais on pourra opter pour un parcours plus court en s'arrêtant à Boissezon, localisé à 20 km après Anglès. Le chemin passe par le Hameau des Sires après 4, 2 km, jouxte le cimetière de Bouisset (8,2 km) arrive à Boissezon (20, 6 km) ; Vous pourrez ensuite rejoindre directement Castres en prenant la déviation avant Noailhac ou visiter cette cité, située à 23, 6 km de notre point de départ. Nous atteindrons ensuite Doulatgès 4, 2 km après. Nous ne serons plus alors qu'à 8, 5 km de Castres.

Dénivelé :

de 740 m à Anglès on passe à 367 m à Castres ... Nous ne sommes plus aux étapes, quelque peu difficiles, que nous avons vécues !

Curiosités :

Boissezon fut un village fortifié et garde quelques restes de murailles ... Un peu plus loin, Noilhac découvre son église Notre-Dame qui appartint aux bénédictins de Castres et qui possède un portail roman à triple voussure.

Arrivé sur Castres, vous pourrez apprécier l'église Saint-Jacques-de-Villegoudou qui garde le souvenir d'un hôpital de pèlerins de Compostelle, aujourd'hui Villégiale Saint-Jacques, signalée par la statue du pèlerin de l'Autan et qui se trouvait avant l'entrée de la ville, sur la rive gauche de l'Agout. L'église date de 1626 et a été remaniée plusieurs fois depuis, mais son clocher, un donjon carré, est, lui, du XIVe siècle. A l'intérieur, beau mobilier classique, dont un Saint Bruno peint par Lesueur. Aux alentours, nombreuses maisons commerçantes du XVIe au XVIIIe siècles. L'une d'elles était un hôpital Saint-Jacques tardif, fondé par un riche marchand, Pierre Ders. L'étrange nom de Villegoudou vient probablement d'une villa romaine du Bas-Empire : Villa Gothorum (la ferme des "wisi" goths).

On admirera les vieilles maisons castraises qui bordent l'Argout, enjambé par 4 ponts qui jouèrent un rôle important dans le développement de la ville.

Des bâtiments épiscopaux subsistent au bord du fleuve datant de la période où Castres fut évêché (de 1317 à 1790) : au bord du fleuve, la tour romane de l'abbatiale, bordée d'un jardin à la française et, à côté, le palais de l'évêque (1666, dû à Mansart) devenu à la fois hôtel de ville et musée. Si le temps vous le permet, il faut voir le fameux musée Goya, logé dans l'ancien évêché et qui est riche de trois portraits de lui. On pourra voir aussi un Philippe VI de Vélazquez et des primitifs espagnols des XIVe et XVe siècles.

Flâner dans la vieille ville vous permettra de multiples découvertes qu'on ne peut toutes citer ici mais tout particulièrement : le donjon et le cloître XIIIe siècle de l'ancien couvent des Cordeliers devenu collège (Rue Rubaud) - l'hôtel de Nayrac, style toulousain de la Renaissance (rue Frédéric-Thomas) - l'hôtel Viviès (rue Chambre de l’Édit) du XVIIe siècle - et, à côté de l'hôtel de ville, la riche cathédrale de Saint-Benoît. Édifiée en 1718, par l'évêque contre-réformateur Mgr de Tuboeuf sur l'emplacement de l'ancienne abbaye, elle est baroque. Son mobilier en fait un véritable musée : à voir par exemple un Saint Jean-Baptiste de Poussin et des tableaux de l'école toulousaine, dont ceux du chevalier de Rivalz. On ne manquera pas aussi  une vue sur le théâtre municipal et un petit coup d’œil sur  la maison natale de Jean Jaurès.

Office du tourisme de l'étape : 05 63 62 63 62

  

Vieilles maisons castraises sur l'Agout

81100 Castres - 31250 Revel

Parcours :

Longue étape de 35,9 km pour 9 h 00 de marche. Le chemin passe à Viviers-les-Montagnes (km 10,7), Lugarié (km 15,7), Cahuzac (km 27,9), Les Moureaux (km 31,8) avant d'atteindre Revel.

Deux variantes sont proposées pour visiter les abbayes bénédictines de En Calcat et Sorèze et même d'y séjourner, ce qui peut être, un bon moyen pour réduire le kilométrage de cette longue étape ...

Dénivelé :

Étape aisée, sans difficulté de dénivelé ... De Castres localisé à 367 m on arrive à Revel dont l'altitude est de 208 m.

Curiosités :

Au dessus des maisons de Viviers-les-Montagnes, le château du XVIIIe siècle conserve quelques parties du XIVe siècle. Plus haut encore, l'église apparaît comme un fortin avec sa tour crénelée, surmontée depuis 1876 d'une vierge monumentale. L'une des chapelles a une voûte gothique à liernes et tiercerons ; mobilier (statues et céramiques) baroques. Le chemin ne passe pas à Verdalle, un peu à l'écart (1km à gauche sur la D 85) il possède une église gothique avec abside pentagonale et clocher toulousain à trois niveaux de fenêtres géminées.

Une heure après Lugarié, on aperçoit sur la gauche l'abbaye bénédictine d'En Calcat. Elle est en réalité double (Sainte-Scolastique pour les moniales, Saint-Benoît pour les hommes) et ne date que de 1890. Entre la Jonquerie et les Moureaux, on peut faire un crochet à gauche par l'abbaye collège de Sorèze, beau bâtiment des XVIIe et XVIIIe siècle cette fois, avec un clocher roman subsistant de la première abbaye détruite par les guerres.

Arrivé à Revel, on ne manquera pas de découvrir la vieille halle positionnée place Philippe VI de Valois. Ce monument est remarquable. Si son beffroi fut reconstruit, suite à un incendie, le vaste toit à quatre pentes qui l'entoure continue à reposer sur une charpente du XIVe siècle. Celle-ci tient sur une forêt de piliers. Tout autour, la place, également carrée lui est un écrin assorti avec ses galeries marchandes couvertes, appelées ici "les garlandes" (Cette forme occitane de "guirlandes" désigne aussi les avancées de toits ourlées). On pourra voir aussi, dans les rues avoisinantes, de belles maisons à encorbellement et des fenêtres anciennes. Dans le temple protestant, on peut voir un orgue classé du XVIIIe siècle.

Office du tourisme de l'étape : 05 34 66 67 68

 

  

La halle-beffroi de Revel

31250 Revel - 11320 Montferrand

Parcours :

Étape de 36,4 km nécessitant 9 h 10 de marche. On arrive à l'écluse de Laudot 7,6km après notre départ. Au km 17,9 on côtoie Saint-Paulet sur la droite, Le Moulin de Naurouze (préconisé comme  fin d'étape par certains guides) ne sera atteint qu'au km 33,8 soit à 2,6 km avant d'atteindre Montferrand.

Une variante, (par Les Pagès), permet de gagner 1 heure environ de marche si on décide de dormir à Montferrand, mais attention, ce parcours n'est pas balisé ...

Dénivelé :

Pas de dénivelé important au cours de cette étape. Revel est à 208 m, Montferrand est à 230 m.

Curiosités :

On ne saurait ignorer Saint-Félix-de-Lauragais que le chemin contourne par le sud. D'abord pour son patrimoine architectural: château, partiellement du XIIe siècle avec donjon du XIVe, reste de remparts, collégiale et commanderie à façade sculptée du XIVe également, halle avec tour et place centrale à colombage, Église Saint Félix avec son clocher gothique du XIVe siècle  haut de 42 mètres.Elle servit de collégiale au chapitre de chanoines que le pape Jean XXII fonda à Saint Félix en 1317.   Ensuite pour son histoire: hauteur fortifiée dès la préhistoire , elle fut en 1167 le siège du premier concile des Cathares. Simon de Montfort s'en empara en 1211. La ville vit naître en 1260 Guillaume de Nogaret, futur chancelier de Philippe le Bel, bourreau des Templiers ; et en 1873, le plus pacifique compositeur Déodat de Séverac.

Le village de Saint-Paulet est perché sur une colline autour d'un château datant du XIIIe siècle, remodelé à la Renaissance pour l'usage des armes à feu. Ancienne propriété des Latour d'Auvergne-Lauragais, il conserve le cœur de Turenne. Au cimetière, on découvre des stèles discoïdales dont une sur le pilier d'entrée  , côté gauche, dudit cimetière

En arrivant sur Montferrand, autre village perché, on apprendra qu'il fut l'antique Elusie, citée en l'an 333 dans un pèlerinage de Bordeaux à Jérusalem. Y subsistent les ruines d'un château de Simon de Montfort, une porte des fortifications du XIVe et le clocher-mur du XVIe de l'ancienne église Notre-Dame. On pourra aussi découvrir une croix discoïdale dans son cimetière. Sur cette hauteur, se trouve aussi un phare aéronautique, aujourd'hui restauré, mais qui y fut installé par Latécoère pour guider les Mermoz, Guillaumet et St-Exupéry dans leur vol vers l'Afrique. A un kilomètre au nord-ouest de Montferrand, l'église Saint-Pierre-d'Alzonne, rebâtie au XIXe siècle, conserve un chœur roman à chevet plat.

Office du tourisme: 05 62 57 09 68

  

Montferrand et la plaine du Lauragais

11320 Montferrand - 31450 Baziège

Parcours :

Étape proposée de 30,6 km pour laquelle il vous faudra marcher 7 h 45 en passant successivement par Avignonet-Lauragais après 2,9 km de marche, Villefranche-de-Lauragais au bout de 13,6 km, Montgaillard-Lauragais quelques 6,5 km plus loin, puis il vous faudra ajouter encore 7,4 km pour atteindre Sainte Colombe. Il vous restera alors 3 km pour atteindre  Baziège.

Dénivelé :

Pas de souci particulier

Curiosités :

Dans l'église Notre-Dame-des-Miracles d'Avignonet-Lauragais un tableau de 1631 montre les martyrs catholiques reçus au Ciel à la suite de l'exécution des juges qui présidaient les tribunaux de l'inquisition. L'édifice, quant à lui, est du XVe siècle avec flèche octogonale, portail gothique, abside à cinq pans, garnie de contrefort et gargouilles. Cloche du XVIe siècle et mobilier du XVIIIe. Des anciennes fortifications qui enserraient la cité, ne reste qu'une tour dont la construction remonte à 1356.

A Villefranche-de-Lauragais, il faut découvrir son église Notre-Dame-de-l'Asomption des XIIIe et XIVe siècle en gothique méridional, avec clocher-mur à six baies et tourelles, qui annonce l'architecture de brique du gothique méridional.

A Sainte Colombe La chapelle Saint Eutropeest un édifice rural construit en matériaux traditionnels qui offre, avec son clocher pignon (1638-1639), l'aspect typique des vieux sanctuaires du Lauragais.L'édifice comprend une nef prolongée par un chœur que termine une abside à trois pans. Le chœur donne au sud sur une chapelle et au nord sur une sacristie. La nef ouvre sur une chapelle de part et d'autre. (Chaire en bois polychrome - Fonts baptismaux en marbre rose de Mancioux -  Retable en bois polychrome -  Un tableau  de 1668 représentant la Crucifixion.)

En arrivant à Baziège, très ancienne cité néolithique et gallo-romaine, on découvrira là encore l'église Saint-Etienne avec un clocher-mur du XIVe, un portail gothique à chapiteaux historiés, et des voûtes à liernes et tiercerons. Cette église abrite un christ en bois du XVIe et une borne militaire romaine, celle-ci faisant l'objet d'un culte dédié à saint Sextus: on y menait de Toulouse les enfants qui tardaient à marcher afin qu'ils posent leurs petits pieds sur la borne. Cela, parait-il, les décidait!

Office du tourisme: (Mairie 05 61 81 81 25)

  

L'église de Baziège

31450 Baziège - 31000 Toulouse

Parcours :

L'étape proposée est longue, puisqu'elle fait 35,4 km pour 9 heures de marche mais la perspective de découvrir (ou redécouvrir) la "ville rose" est une motivation suffisante pour allécher l'effort et atténuer la fatigue ... Le parcours passe par Montgiscard 4,5 km après notre départ de Baziège (1 h 10), Corronsac 7,8 km après Montgiscard (2 h) avant d'atteindre Mervilla localisé à 18,7 km de notre point de départ. Puis, nous poursuivrons vers Pechbusque (23ème km) et Pouvourville (26,3 km). il nous restera alors 9,1 km pour atteindre Toulouse ...

Vous pourrez opter de prendre le chemin de halage du canal qui rejoint directement le centre-ville ou cheminer sur les coteaux qui nous offrent une belle vision de la cité ...

Dénivelé :

Pas de problème ... on est loin d'un chemin de montagne tel qu'on l'a connu dans les premières étapes du chemin ...

Curiosités :

Montgiscard possède la belle église Saint-André du XVIe siècle avec clocher mur à six baies et tourelles et mobilier du XVIIIe. L'église de Corronsac est curieuse avec sa maison accolée et son clocher "en fer à repasser". Cet édifice aurait fait partie d'un couvent de Templiers dont subsiste aussi un vieux puits, en bas, chemin d'Urtaut. Pechbusque (site gallo-romain, fort mentionné en 1224) conserve des maisons typiques en briques et galets et son église à clocher mur abrite un groupe avec pietà du XVIe.

Quant à Toulouse, il serait présomptueux de notre part de vouloir énumérer d'une manière exhaustive toutes les richesses à découvrir en son sein. Néanmoins nous citerons les deux  principales découvertes qui raviront tous les pèlerins de passage, à savoir l'église  Saint Sernin qui est le type même de l'église de pèlerinage, destinée à recevoir des foules , à abriter des reliques, à multiplier les lieux de prière. Elle est  le plus grand édifice roman après l'achèvement de Cluny.Elle a 15 mètres de large, 64 mètres de long au transept,21 de haut. Elle compte une haute nef de onze travées, deux collatéraux , un déambulatoire et neuf absidioles dont cinq rayonnantes. Le chevet, de briques et de pierres, remonte au XIe siècle. Le clocher octogonal, en brique seule, a cinq étages en retraits successifs.Les trois premiers, du XIIe siècle, sont ajourés de fenêtres géminées en plein cintre; les derniers, du XIVe siècle, ont des ouvertures en chapeau pointu. A 65 mètres de hauteur, la flèche est du XVe siècle. Il vous faut voir également le Capitole: deux étymologies se sont court-circuitées pour former ce superbe édifice: le temple romain de Jupiter -Capitolin, et le Chapitre des capitouls. Du capitole médiéval ne subsiste que la Tour des Archives (1525) où siège l'Office de Tourisme: Viollet-le-Duc en a fait un donjon flamand. Le grand bâtiment, dont la construction s'étend sur trois siècles, mais dont la façade date de 1750, est à la fois hôtel de ville, musée et théâtre lyrique. Ainsi décrits ces deux principaux monuments, nous vous invitons à cliquez sur notre lien extérieur qui facilitera vos découvertes et vous incitera peut être à séjourner plus longtemps que prévu dans cette belle cité languedocienne qui recense tant de trésors architecturaux  que nous aurions peine  à les énumérer nous-même avec le risque d'en oublier...

Office du tourisme de l'étape : 05 17 42 31 31

 

  

La basilique Saint-Sernin de Toulouse

31000 Toulouse - 31820 Pibrac ou  31490 Léguevin

Parcours :

Si vous souhaitez effectuer une étape courte vous permettant de séjourner plus longtemps sur Toulouse, vous opterez pour vous arrêter à Pibrac distant de 14,5 km de la ville rose ce qui vous demandera 3 h 50 de marche. Si vous décidez de faire étape à Léguevin, il vous faudra 5 h 50 de marche pour une distance de 22,7 km.

Le parcours commun Toulouse-Colomiers est urbain et présente, de ce fait, peu d'intérêt. Peut être pouvez-vous opter en empruntant les transports en commun (bus ou métro + le train) ce qui vous économisera 2 h 20 de trottoir soit 9,2 km en moins sur les parcours précités.

Dénivelé :

Etape plate sans souci aucun

Curiosités :

A Pibrac, on ne manquera pas de découvrir successivement son sanctuaire, la fontaine et la métairie de Sainte-Germaine. En montant par la rue de la gare et sur la gauche se situe le château des comtes de Pibrac, belle bâtisse Renaissance de pierre et de briques, bâtie vers 1540 puis, en haut d'une haute volée d'escaliers, dominant hôtels et commerces, l'église Sainte-Marie-Madeleine en partie XIIe siècle, bâtie par l'ordre de Malte, au clocher-mur languedocien fortifié de tour, échauguette et mâchicoulis. Elle possède un mobilier de bois doré XVIIIe siècle, classé. En face d'elle et reliée par une large esplanade bordée de cèdres se dresse la basilique Sainte-Germaine au sein de laquelle on peut admirer cinq grands vitraux  œuvres de maîtres verriers Henri Guerin et Alain Creunier ainsi qu'une magnifique statue en bronze, représentation de sainte Germaine, œuvre du sculpteur toulousain Alexandre Falguières.

Léguevin était au XIIIe siècle une commanderie d'Hospitaliers. Une bastide s'y ajouta en 1309 et fut fortifiée. L'église Saint-Jean-Baptiste actuelle n'a que deux siècles mais il reste les ruines du château de Lescalette et trois autres manoirs.

Office du tourisme: 05 17 42 31 31

 

  

L'église médiévale de Pibrac

31820 Pibrac ou 31490 Léguevin - 32600 L'Isle-Jourdain

Parcours :

Si on part de Pibrac, il faudra 6 h 30 pour parcourir les 25,4 km pour rejoindre L'Isle-Jourdain.

Si on part de Léguevin, 4 h 30 seront suffisantes pour effectuer les 17,8 km pour atteindre cette même localité.

Au départ de Pibrac, il faudra 3 h 40 pour atteindre la forêt de Bouconne (on aura alors parcouru 14,3 km) et rejoindre le chemin parti de Léguevin. Au départ de cette dernière localité la jonction demandera 0 h 50 pour 3,5 km effectués. Il restera alors 2 h 50 pour atteindre L'Isle-Jourdain ... A noter qu'après la forêt de Bouconne, le pèlerin pénétrera en pays gersois (700 m après la jonction des chemins)

Dénivelé :

Pas de difficulté tout au long du parcours.

Curiosités :

Le parcours est agréable mais les amateurs de "vieilles pierres" seront déçus. il y a peu de traces jacquaires ...

Arrivés à l'Isle-Jourdain on découvrira de suite la place Gambetta, ancienne place d'Armes bordée de couverts qui ressemble à une bastide. Au delà du cœur de brique de la ville, le pèlerin aboutira en toute logique à l'ancien hospice Saint-Jacques (aujourd'hui maison de retraite) qui a conservé sur son portail classique des coquilles jacobites et à l'intérieur un saint Jacques en bois polychrome du XVIIe siècle. On découvrira aussi l' église collégiale Saint-Martin construite en 1778 et qui a récupéré, pour clocher, une tour du XIIIe siècle ayant appartenu au château de la famille de l'Isle et qui fut abattue par Richelieu. La nouvelle église est un grand vaisseau rouge à la nef en berceau éclairé d'arcades demi-circulaires, elle renferme une pietà du XVIIe. L’hôtel de ville du XVIIIe est également en briques et possède un fronton triangulaire. Une halle datant de 1820 comporte des arcades en plein cintre et une futaie de piliers octogonaux. On ne manquera pas, enfin, d'admirer le Pont Tourné, unique arche en brique dressée depuis le XIIe siècle sur la Save.

Office du tourisme: 05 62 07 25 57

 

  

L'Isle-Jourdain

32600 L'Isle-Jourdain - 32270 L'Isle-Arné

Parcours :

Parcours : Longue étape proposée de 32,8 km qui demandera 8 h 15 de pérégrination passant par le hameau de En Trigoli après 1 h 40 de marche (6,5 km) Monferran-savès 1 h après (10,4 km) pour atteindre Giscaro localisé à 16,1 km du départ. Nous aurons alors marché durant 4 h et serons alors à mi-parcours ... Il nous faudra alors 2 h de plus pour découvrir Gimont : nous serons alors à 8,8 km de L'Isle-Arné ...

Dénivelé :

Petites montées et descentes sans difficultés particulières

Curiosités :

Gimont méritera votre attention d'autant, qu'en dehors de cette Bastide dont la rue principale vous fera passer sous une halle en forme d'arc de triomphe, peu de chose sont à découvrir ... Vous ferez donc en sorte de visiter son église Notre-Dame de l'Assomption dont la nef est du XIVe siècle. Vous verrez aussi son chevet à sept pans du XVe ainsi qu'un portail en anse de panier et un haut clocher octogonal et ajouré du XVIe siècle. Reliquaires et tabernacles du XVIe siècle, orgue et autel du XVIIIe siècle. Après cette belle visite et si vous avez encore quelque temps vous pourrez admirer la halle du XIVe, le beau collège Saint-Nicolas, l'hexagonale "Tour des Evesquerie" (ancien séminaire et aussi résidence de l'évêque de Lombez) et les maisons à colombage , (à l'angle de la R.D. 124 et du coin Paule) malheureusement, en mauvais état de préservation ...

Office du tourisme: 05 62 67 77 87

  

L'église Romane de L'Isle-Arné

32270 L'Isle-Arné - 32000 Auch

Parcours :

L'étape proposée n'est que de 23,6 km pourrait-on dire (à côté de celle de la veille ...) soit 5 h 50 de pérégrination ... Le chemin passe par Lussan que l'on atteint après 1 h 20 de marche, 5,6 km après notre départ ! On laissera Roquetaillade sur notre droite 1 h plus tard avant d'atteindre Montégut : on aura alors parcouru 14,7 km qui auront nécessité 3 h 40 de marche. On sera alors à 8,9 km du terme de notre étape : Auch.

Dénivelé :

Juste ce qu'il faut pour que ce joli parcours ne soit pas monotone ... Mais rassurez-vous cette étape ne sera pas éprouvante ...

Curiosités :

Lussan possède un baptistère roman dans son église  Saint Barthélémy et un imposant château avec un puits voûté du XIIIe siècle et une terrasse du XVIIIe siècle remplaçant les anciens remparts. Cette riche commune possède quatre autres manoirs dont, sur le chemin, celui de la Bouliguère avec son allée de cèdres. A 1 km de Roquetaillade (dont l'église abrite un Saint Jacques en terre cuite), un chemin mène au château de la Roquette. Aux portes d'Auch, dominant l'Arçon, Montégut et sa colline escarpée abrite un château qui garde quelques vestiges du XIIIe siècle mais qui fut remanié au XVIIIe siècle et enrichi à l'époque romantique de terrasses et de mâchicoulis. sentier balisé dans le bois. A Saint-Cricq, dressé sur un éperon calcaire un château le "Castet de Sent-Cric" en gascon) (XVIe) est ceint d'un mur à créneaux flanqué, à l'angle sud-ouest, d'une échauguette. Sur la façade Sud, la tour pentagonale de l'escalier à vis fait saillie. Du XVIe siècle, le mur du levant en bel appareillage et les fenêtres à meneaux encadrées d'écussons sont à admirer. On pourra voir encore les grandes cheminées ornées datant du XVIIe siècle.

La ville ancienne d'Auch s'étale en amphithéâtre sur la pente abrupte d'un plateau. Si vous avez encore des ressources physiques, vous pourrez gravir les 230 marches (370 avec les volées doubles) et découvrir, à mi-parcours, une statue de d'Artagnan de l'escalier monumental qui date de 1863. Sans être dans l'obligation de grimper, vous pourrez suivre les vieilles petites rues en échelons abrupts nommées "posterles" et qui conduisaient aux poternes au delà desquelles on puisait l'eau dans le fleuve. On découvrira aussi la préfecture, un ancien archevêché du XVIIIe, l'officialité, ancien tribunal de l'église, flanquée de la Tour d'Armagnac (XIVe) haute de 40 m, où était la prison. La maison du tourisme, face à la cathédrale, est installée dans la demeure Fedel (XVe). Vous pourrez arpenter aussi les allées d'Etigny longues de 250 m et ornées depuis 1806 de sa statue due au Toulousain Pierre Vigan. Le couvent gothique des Jacobins (XVe) abrite le musée (histoire, ethnographie, Amérique latine).

La cathédrale Sainte-Marie est bâtie sur une crypte qui rattrape le niveau où se trouve un sarcophage du VIIe, elle mesure 105 m de long, 40 m de large et, est flanquée de deux tours de 44 m. Commencée en 1390 et interrompue par la foudre, les travaux reprirent à partir de 1498 et furent menés sans discontinuer dans le même style flamboyant jusqu'au XVIIe siècle. L'édifice comprend 23 chapelles latérales ou rayonnantes qui s'alignent le long des bas-côtés et du déambulatoire. Les 18 vitraux Renaissance sont dus à Arnaud de Moles et contiennent cinquante figures en pied. Les stalles sculptées du cœur totalisent 1500 personnages bibliques, historiques ou légendaires. Voir encore la chaire Louis XV, la mise au tombeau qui date de 1500 et le grand orgue du XVIIe, œuvre de Jean de Joyeuse.

La cité d'Auch étant particulièrement riche en monuments historiques que notre sélection  ne peut être exhaustive... Il y a bien d'autres monuments qui mériteraient d'être cités  tels que la Halle aux grains, le couvent des Carmélites et le couvent des Cordeliers sans oublier l'enceinte qui ceinturait  la ville....Certainement  n'aurez-vous pas le temps de tout découvrir!

Office du tourisme: 05 62 05 22 89

  

Auch, traversée par le Gers, est la capitale historique de la Gascogne

32000 Auch - 32320 Montesquiou

Parcours :

Parcours proposé de 31,7 km qui demandera 8 h 15 de pérégrination et qui vous fera côtoyer successivement les localités de Barran située à 16,9 km après votre départ d'Auch (prévoyez 4 h 20 de marche) puis vous arriverez L'Isle-de-Noé 6,8 km après (+ 1 h 50). Lorsque vous atteindrez la ferme de Linsolle, vous aurez parcouru 28 km depuis votre départ et marché durant 7 h 15. Il ne vous restera plus alors qu'une heure de marche pour découvrir Montesquiou, but de votre étape du jour.

Dénivelé :

Elles sont loin désormais les premières étapes du chemin d'Arles, difficiles et éprouvantes. Depuis pas mal de temps nous avons oublié les difficultés du parcours au dénivelé conséquent. Cette étape, même si nous avons quelques montées et descentes n'a rien de comparable à ce que nous avons pu connaître. alors profitons le plus possible de cette étape gersoise ...

Curiosités :

Fondée par paréage entre l'archevêque d'Auch et le comte de Fezensac, la bastide de Barran a, par delà les ravages du chef protestant Montgomery, conservé son église saint-Jean-Baptiste , son plan géométrique et une partie de ses fortifications : en particulier une large porte percée d'archères à croisillons et précédée d'un fossé en arc brisé qui eut à l'origine un tablier amovible. L'église a toujours un clocher carré du XIIIe siècle curieusement terminé par une flèche d'ardoise à charpente hélicoïdale; le reste de la collégiale est de 1520 avec un lutrin de bois et dix stalles d'époque. Barran dispose également de l'église Saint-Pierre-de-la-Castagnère dont le porche présente un décor de damiers et torsades d'époque romane. Son tympan porte un décor curieux en creux : tiare et clefs de Saint-Pierre. La tribune possède un escalier du côté gauche liturgique, particularité assez rare.

Deux cents mètres avant d'entrer dans Isle-de-Noé se trouvent les ruines d'un ancien hôpital Saint-Jacques richement doté au XIIIe siècle par le seigneur de l'Isle pour l'accueil des pèlerins. Le château des Comtes de Noé, dont le parti architectural est une chartreuse et dont une recherche de symétrie commande l'ordonnance des façades principales d'où se détachent deux imposants perrons. Côté parc, la façade s'ouvre sur une grande pelouse ; au nord, le château est séparé du village par les bâtiments en hémicycle des anciennes écuries qui dessinent une élégante cour d'honneur. Une école maternelle est accueillie en ses locaux.

Montesquiou est un vieux bourg perché et fortifié, entouré d'une promenade-belvédère. Le quartier du "Barry" (faubourg) a une maison du XVIIIe siècle. La porte de la cité peut être du XIIe, la base du clocher fortifié aussi, tandis que le chœur de l'église est du XVe. Plusieurs maisons possèdent des façades à colombage. Il ne reste que des ruines, en partie médiévales, du château de Montesquiou. De l'hôpital Saint-Blaise, qui se trouvait plus à l'ouest sur les bords de l'Osse au lieu dit Bourguignon, il subsiste un pan de mur, avec des ouvertures en plein cintre.

Office du tourisme: 07 80 01 90 65

 

  

Montesquiou : un petit village plein de charme ...

32320 Montesquiou - 32230 Marciac

Parcours :

Cette étape est plus courte que la veille : 23,6 km demandant 6 h de marche. Le chemin passe par les communes de Pouylebon, localisée 7,1 km après notre départ (1h45), Saint-Christaud 4,7 km après (3 h) et Monlezun 6 km avant la fin de notre étape; vous aurez alors marché 4 h 20. il vous restera donc 1 h 40 de pérégrination pour atteindre Marciac.

Dénivelé :

Pas de difficulté particulière pour cette étape doucement vallonnée. On part de Montesquiou localisée à 200 m pour atteindre Marciac situé à quelques 160 m. Entre temps on sera monté à 280 m à Saint-Christau, le point le plus élevé de l'étape.

Curiosités :

A Saint-Christaud, on pourra découvrir son église Saint Christophe en  briques, gothique et massive et édifiée en 1250, une clé de voûte en forme de croix toulousaine à douze pointes certainement liée au Chapitre de Saint-Cernin de Toulouse qui avait établi , dès 1092, une antenne confiée aux Antonins. Seul élément de pierre : le portail sculpté. Le pèlerin pensait vénérer le corps de saint Christophe ramené d'une croisade en le  localisant derrière l'autel au sein d'un sarcophage.

A Monlezun, au sein de son église Saint-Martin, édifice datant  des XVe et XVIe siècle, on a réutilisé un chrisme provenant de l'ancien sanctuaire de Saint-Antoine. Le village arbore avec fierté les ruines de l'ancien château des comtes de Pardiac que longe le GR. Érigé dès 980 sur un coteau escarpé, surmonté d'une motte, il avait une enceinte de 280 m de pourtour et un donjon carré de 40 m de haut qui assurait vue jusqu'à l'Adour. En 1590, le château qui avait servi de repaire aux brigands d'un certain  capitaine Sus fut détruit; il en reste un pan de mur, des arcades, deux contreforts et 25 m de hauteur de donjon.

5 kilomètres avant d’atteindre le cœur de Marciac le pèlerin passera devant la chapelle  N-D de la Croix qui date du XIXe siècle et qui commémore une apparition survenue en 1654.

La bastide de Marciac fut fondée en 1298; son succès tant auprès des pèlerins que des religieux fut tel que les "camis roumius" fleurirent  sur les vieux cadastres et qu'en 1482 elle comptait quatre hôpitaux: du Saint-Esprit, de Saint-Jacques, de Saint-Nicolas et de Saint-Eutrope. Elle est parvenue jusqu'à nous avec son plan caractéristique de rectangle aux coins arrondis, ses rues quadrillées, sa place centrale bordée de maisons à passages couverts et son église Notre-Dame-de-L'Assomption du XIVe siècle tardif mais de style roman, à trois nefs et un chœur pentagonal. Outre les pierres sculptées d'origine, on remarquera un beau mobilier classique : autel, bas relief, grille en fer forgé. Son clocher porche carré à la base , puis octogonal, s'est vu tardivement doté de la plus haute flèche du Gers : 90 mètres...En 1595, le sire de Sérignac, lieutenant du chef protestant Montgomery, avait en effet détruit la voûte et le clocher primitif, mais moyennant une forte rançon il consentit à respecter le reste de l'édifice. il ne restait plus qu'à le restaurer. Pour la flèche il fallut attendre 1865...

Ouvrés vers 1400, les chapiteaux de l'église restent marquées par la tradition romane. L'un des plus curieux se situe, à l'entrée de l'absidiole sud, celui de saint Éloi ferrant son cheval. A gauche, le saint pince avec des tenailles le nez du diable déguisé en femme. Au centre, le cheval n'a que trois pattes , et un adolescent soutient le moignon de la quatrième. A droite Éloi, devant une enclume ferre la patte coupée qu'il va recoller par miracle. Un des piliers porte une coquille Saint Jacques. Deux colonnes vraiment romanes d'une des portes proviennent de l'abbaye disparue de la "Case-Dieu". Une autre flèche très élégante est encore à voir à Marciac, c'est celle de l'ancienne chapelle du couvent des  Augustins qui date du XVe siècle. Malheureusement il n'en reste que la façade : le cloître est parti depuis un siècle pour les États-Unis. Les amateurs de musée pourront aussi parfaire leur connaissance en histoire naturelle en se rendant à l’hôtel de ville. Enfin Marciac dispose d'un lac touristique de 25 ha localisé route d'Aire. En quittant la localité pour l'étape du lendemain on longera des arènes qui rappellent que nous sommes en pays tauromachique. Enfin on se rappellera que la cité est un lieu qui accueille chaque année et au mois d'août un festival de jazz dont la réputation n'est désormais plus à faire.

Office du tourisme: 05 62 08 26 60

 

  

L'église Sainte-Marie-de-l'Assomption de Marciac

32230 Marciac - 65700 Maubourguet

Parcours :

Petite étape proposée de 17,6 km qui ne vous demandera que 4 h 20 de marche pour atteindre Maubourguet et qui vous fera passer préalablement à Aurébiat localisé 10,6 km après notre départ; il ne restera plus que 7 km à parcourir pour achever votre étape ... Bien évidemment vous avez la possibilité d'aller plus loin et, si vous êtes "juste" en temps, vous permettre de gagner une journée sur les deux étapes à venir ... Il faut simplement veiller à trouver un hébergement ...

Dénivelé :

Depuis quelques étapes, de petites montées suivies de petites descentes caractérisent le département du Gers mais rien de très difficile, d'autant que l'étape de ce jour est relativement courte. On quitte Marciac, localisé à quelques 160 m, pour arriver à Maubourguet situé à 180 m, entre temps on sera monté à 250 m un peu après Aurébiat.

Curiosités :

L'étape met en exergue peu de curiosités, ce qui vous permettra de ne pas traîner en route et  d'être très tôt à Maubourguet pour découvrir une cité existant depuis trois mille ans et dont les témoignages en font foi : haches de pierre polie, pierres romaines réemployées dans l'autel de l'église de l'Assomption, bénitier et sarcophage mérovingiens... Son histoire a commencé vraiment au XIIe siècle avec le prieuré bénédictin. En 1161 l'abbé d'Alet et le comte de Bigorre fondent ensemble un castelnau et y intègrent l'église pour disposer de ses revenus. Elle sera fortifiée au XIVe siècle et endommagée pendant les guerres de Religion. Elle présente un portail orné de personnages, un clocher octogonal sur coupole, une abside en cul de four, un Christ en bois du XVIe siècle.

Office du tourisme: 05 62 96 39 09

 

  

L'église Romane Saint-Martin de Maubourguet

65700 Maubourguet - 64350 Anoye

Parcours :

Étape de 21,6 km demandant 5 h 30 de pérégrination. Le chemin proposé passe par Lahitte-toupière que l'on atteint après 1 h 10 de marche à 4,8 km de notre point de départ. Ce sera ensuite Vidouze qui vous accueillera : vous aurez alors marché une heure de plus et parcouru 8,8 km depuis Maubourguet ... Lorsque vous arriverez à Momy, vous aurez marché 4 h 40 et parcouru 18,4 km : il vous restera alors 3,2 km et 50 minutes pour rejoindre Anoye !

 

Dénivelé :

Ce parcours, bien que vallonné et donc en légère pente, ne marquera pas les esprits. C'est encore presque du plat avant d'être confronté à cette imposante barrière des Pyrénées. De Maubourguet localisé à 190 m d'altitude, on arrivera à Anoye qui ne dépasse pas 240 m. Le point culminant de l'étape se situe un peu après Momy où l'on atteint 350 m avant de redescendre.

Curiosités :

Vous vivrez une étape sans découverte particulière sur le parcours.... à moins que vous optiez pour une variante (routière) passant par Lembeye et Samsons. En pareil cas, vous pourrez découvrir la porte fortifiée en ogive au toit à lanterneau de Lembeye ainsi que des maisons en portique place du marché et un bout de rempart près de l'église N-D de l'Assomption. Cette dernière est de style gothique de la fin du XVe siècle, son portail est flamboyant encadré sous le porche-clocher. A l'intérieur, on découvrira des sculptures sur les bandeaux de piliers et les clés de voûte. De Lembeye, la route qui  rejoint le chemin à Momy passe par Samson-Lions : l'église de Samson offre l'eau bénite dans une sorte de coquille Saint Jacques géante, venue des mers du Sud, valve d'un mollusque d'ailleurs appelé Bénitier. L'église du hameau de Lions a un portail roman, quant à l'église Saint-Jacques de Momy, vous pourrez y admirer un de ses vitraux représentant saint Jacques le Majeur. Au  terme de l'étape à Anoye, on pourra découvrir son église datant du  XIVe siècle qui présente du charme avec son mur-clocher, sa porte moulurée en anse de panier et son abside semi-circulaire...

Office du tourisme: 05 59 81 50 25 (Mairie)

 

  

Coin ravissant proche du village d'Anoye que le pèlerin appréciera !

64350 Anoye - 64160 Morlaas

Parcours :

Petite étape proposée de 15,2 km nécessitant 3 h 50 de marche. Cette courte distance nous fait passer de suite par Abère (3,2 km après avoir quitté Anoye) et Gabaston, 4 km plus loin : vous êtes presque déjà à la moitié de l'étape ... Il vous restera quelques 8 km à parcourir pour atteindre Morlaas ...Là encore, vous  serez sans doute tenter d'aller au delà de l'étape proposée mais dites-vous bien qu'il s'agit de la dernière courte étape avant d'attaquer le Piémont pyrénéen et Morlaas ne manque pas d'attraits....alors?

 

Dénivelé :

Pas de soucis majeurs pour cette courte étape malgré une montée matinale qui nous élèvera de 240 à 340 m sur 2 km, mais le parcours sera ensuite pratiquement plat jusqu'à  Morlaas....

Curiosités :

Le vieux chemin de terre entre Anoye et Abère constitue un bout de la voie historique qui nous replonge dans l'atmosphère d'antan... En haut d'une montée, comme autrefois, on découvre l'église saint-Jean-Baptiste à clocher mur d'Abère : elle possède une cuve baptismale médiévale sculptée d'un serpent qui se mord la queue...Un peu plus loin Gabaston était l'une des douze baronnies du Béarn, dont les barons formaient la cour du vicomte. Vous emprunterez ensuite un chemin champêtre, avec de jolies passerelles de bois, aménagé pour aller directement de Gabaston à Morlaas.

Cette dernière cité conserve en son sein, outre son église, de vieilles maisons qu'il sera agréable de côtoyer...Morlaas a perdu château, remparts et couvents mais il lui reste l'église Sainte-Foy construite vers 1080 mais endommagée par un incendie en 1520. Elle garde néanmoins, d'authentiquement romans, un triple chevet aux fenêtres en plein cintre historiées et des chapiteaux intérieurs aux motifs animaliers d'influence espagnole. S'il est un "faux" de 1876, le portail n'en est pas moins beau et somme toute assez fidèle. Sur les côtés, les apôtres; au centre, deux "hommes enchaînés" inspirés de Sainte-Marie d'Oloron supportent le trumeau soutenant tympanons et tympan où sont sculptés  Massacre des Innocents, Fuite en Égypte et Christ en majesté. Sur les archivoltes extrêmement ornées, trois frises représentent : l'une des Élus, l'autre les Vieillards de l'Apocalypse, et la troisième, très curieuse, une ribambelle de canards, probable symbole de la Foi qui sait traverser les épreuves, comme ils traversent l'eau sans se mouiller.

Office du tourisme: 05 59 33 62 25

 

  

Détail de l'église Sainte-Foy de Morlaas

64160 Morlaas - 64230 Lescar

Parcours :

On poursuit le chemin par des étapes relativement courtes. Celle-ci ne faillit pas la règle puisqu'elle est de 20 km pour 5 h de cheminement ... mais rassurez-vous, c'est la dernière des 4 qui va vous mener à Lescar après vous avoir fait côtoyer, peu avant, les faubourgs de Pau ...

Dénivelé :

Non seulement l'étape est courte mais elle est aussi sans souci ... Pas ou guère de dénivelé en dehors d'une légère montée au départ de Morlaas....

Curiosités :

Si vous décidez de faire un petit crochet par Pau qui jouxte le chemin sur votre gauche vous pourrez découvrir l'église Saint Jacques .Construite en 1868 sur l'emplacement de la chapelle des Cordeliers elle s'orne d'une riche iconographie jacquaire.Mais c'est surtout à Lescar que le pèlerin trouvera les traces indélébiles du riche passé jacquaire... Appelé dans l'antiquité "Beneharnum",Lescar séduira avec sa cathédrale construite entre le XIe siècle et le XIIe siècle . De style roman, elle renferme des joyaux tels que la mystérieuse mosaïque du "petit chasseur Maure"du XIIe siècle (on notera d'ailleurs sa jambe de bois , appareillée selon la technique des chirurgiens arabes...), la sépulture des derniers rois de Navarre, un orgue romantique des XVIIIe et XIXe siècles, un trésor épiscopal (accessible en visite guidée), une peinture du XVIIe siècle... Les chapiteaux historiés et les modillons sont de facture remarquable. On pourra ensuite se diriger vers les remparts,en partie vestiges du Ve et XIIe siècles aménagés aujourd'hui en jardin méditerranéen. Notre cheminement nous mènera ensuite au travers de la cité avec de remarquables maison datant des  XVe et XVIIe siècles  siècles pour aboutir sur  la place de l'évêché où se dressait le Palais épiscopal au XIVe siècle avant qu'il ne soit détruit à la révolution. Il reste deux tours dont la tour prison qui renferme le cachot. En sortant sur la droite on découvrira La porte de l'Esquirette du XIIe siècle qui fermail la ville côté Ouest. S'il vous reste un peu de temps vous pourrez aussi visiter le musée au sein duquel vous pourrez voir un outillage néolithique des tumuli ainsi que des poteries et mosaïques romaines...
Mais Lescar c'est aussi sept églises, sept portes, sept tours, sept moulins, sept fontaines, sept bois et sept vignes d'après le dépliant touristique de la ville : à vous de contrôler la véracité de ce document au sein de cette belle cité historique!

Office du tourisme de l'étape : 05 59 81 15 98

 

  

Lescar

64230 Lescar - 64400 Oloron-Sainte-Marie

Parcours :

Après les quatre étapes précédentes relativement courtes, on renoue avec des parcours plus conséquents car aujourd'hui il faudra cheminer durant 8 h 30 pour accomplir les 32,6 km qui nous sépare d'Oloron-Sainte-Marie ...

Auparavant, nous aurons traversé Artiguelouve (5 km) après 1 h 15 de marche et atteint Lacommande 2 h 05 après (13,3km). Haut-d'Estialescq se découvrira après 2 h 20 de mieux (21,8 km). Lorsque nous serons à Goès, nous aurons parcouru 29,1 km et marché pendant 7 h 30 ... il nous faudra encore 1 h pour rejoindre notre port d'attache pour la nuit : Oloron-Saint-Marie.

Dénivelé :

Cette étape très accidentée nous change des précédentes. Le dénivelé ajouté à la longueur du parcours rend la pérégrination plus difficile mais ... tout à fait réalisable d'autant qu'à ce stade du chemin, le pèlerin est à l'aise, le poids de son sac n'étant même plus ressenti ...

Curiosités :

13,3 km après notre départ de Lescar, nous atteignons Lacommande (commanderie) fondée entre 1100 et 1124 et qui fut la pièce maîtresse du réseau d'hôpitaux mis en place par Gaston IV lors de la reconquête de Saragosse (1118) pour faire passer la majorité des pèlerins d'Arles par le Somport. Autour de son monastère, naquit Lacommande, son église romane Saint-Blaise avait un dessin simple et pur : nef unique et abside en cul de four, 8 mètres de large pour 24 mètres de long. De cette époque, restent les chapiteaux de l'arc triomphant (Nativités avec ou sans Joseph !)et ceux des arcatures aveugles du chœur qui, en évoquant la danse de Salomé ou la fuite en Égypte , font vivre tout un petit monde médiéval : sonneurs d'olifant, lutteurs, chevaliers. Elle s'est compliquée au XIIIe siècle d'un clocher à escalier extérieur bâti, sur une chapelle de la Vierge, gothique aux fenêtres hispano-mauresques, et d'une tribune sur colonne-bénitier. L'église ainsi que l'ancien hôpital attenant (devenu centre culturel et accueil pèlerins) ont été l'objet d'une superbe restauration. On notera, comme à Usclas-du-Bosc, des dizaines de stèles discoïdales  (appelées ici "basques") provenant du cimetière des Hospitaliers.

Oloron-Sainte-Marie est une plaisante cité au sein de laquelle vous prendrez plaisir à découvrir de superbes monuments dont la cathédrale Sainte-Marie est le point d'orgue.... Mais suivez le guide : A l'angle des rues Fontaine et Navarrot, se situe l'hospice des Hommes, à fenêtres à croisillons et lucarnes, surmonté d'un clocheton d'ardoise, c' est l'ancien hôpital du XVIIIe siècle. Après le monumental hôtel-de-ville-halle, on débouche sur le "Chemin historique". Les deux places inclinées, Gambetta et de la Résistance, sont l'ancien "marcadet", marché extérieur, sur lequel le pèlerin débouchait, au sommet, par la route de Lasseube.

Belles demeures en bas, dont l'hôtel du "Corn d'Enric" (XVIe siècle). Après, vieux pont d'Oloron sur le gave d'Ossau, bordé de maisons perchées comme des falaises. Il a été reconstruit vers 1830 sur les piles du pont médiéval. Afin d'aller à Sainte-Marie, nous laisserons à gauche l'antique voie du Biscondau par laquelle les pèlerins grimpaient à Sainte-Croix dont la tradition veut que la première pierre ait été posée en 1070 par l'évêque Amat, légat du pape réformateur Grégoire VII. Le plan de cette église est celui d'une basilique bénédictine. A l'extérieur, tour fortifiée au-dessus du bas-côté nord, portail en plein cintre aux voussures décalées en coquille avec deux chapiteaux brodés représentant l'un, la Damnation (un pécheur enlevé par des monstres ailés) l'autre, la Vie éternelle (une colombe buvant le calice tendu par une main). Voir aussi les chapiteaux bibliques des piliers et de l'arcature aveugle du chœur et la superbe coupole à la croisée du transept d'un type hispano-mauresque qu'on retrouve à l'hôpital Saint-Blaise et à Jaca : elle est soutenue par huit nervures de pierre qui, entrecroisées, dessinent l'étoile du sceau de Salomon.

La cathédrale Sainte-Marie fut édifiée dès 1102. De cette époque, date le merveilleux portail. Elle fut reconstruite deux fois (incendiée par des routiers albigeois et par la foudre) avec des croisées d'ogives gothiques puis un chœur flamboyant, le seul en Béarn avec un déambulatoire. L'essentiel à voir est cependant le portail roman, mieux conservé par le clocher-porche que celui de Morlaas. Des "esclaves enchaînés" (les hommes de l'ancienne loi) supportent le trumeau central. Les deux tympanons figurent église souffrante et église triomphante. Sur le tympan de marbre blanc d'Eysus, la descente de croix est copiée d'un reliquaire d'ivoire. Mais surtout, deux archivoltes portent l'une, les vieillards de l'Apocalypse, et l'autre, une préparation des Noces de Cana, "sauce béarnaise"; on tue le cochon, on débite le jambon, on porte, tranche et grille le saumon, on nettoie le tonneau pour les vendanges, on refait ses cercles, on prépare le fromage rond de "pur-brebis", la galette, le chaudron de garbure, toutes recettes qui n'ont pas beaucoup changé depuis huit cents ans. A gauche, un démon avale un damné. A droite, l'empereur Constantin à l'image de Gaston IV.
Après cette belle visite de la cathédrale, on ne peut ignorer l'église Sainte-Croix qui a été construite à l'emplacement d'une basilique disparue suivant le plan bénédictin avec une nef et deux collatéraux se terminant sur un chœur avec une abside et deux absidioles voûtées comme l'abside en cul-de-four, après le transept.La première pierre de l'édifice date de 1089.Son portail principal est d'époque romane.La croisée du transept est couverte d'une coupole centrale byzantine d'inspiration mozarabe. Ce même type de coupole se retrouve à l'église Saint-Blaise de l'Hôpital-Saint-Blaise. Nef et collatéraux ont conservé des chapiteaux romans à motifs principalement végétaux  (un des chapiteaux de la nef présente cependant des singes accroupis). Ceux de l'abside sud illustrent des thèmes de l'Ancien et du Nouveau Testament avec des scènes profanes. L'église possède une chaire et des stalles réalisées en 1717.(Inscrites à titre d'objet en 1974)
Si vous disposez encore d'un peu de temps (ce qui serait étonnant après la visite des deux superbes églises décrites ci-dessus) vous pourrez vous rendre à l'ancien séminaire Sainte-Marie pour en admirer les façades !

Office du tourisme de l'étape : 05 59 39 98 00

 

  

La cathédrale Sainte-Marie d'Oloron

64400 Oloron-Sainte-Marie - 64490 Bedous

Parcours :

Attention : Vous avez aussi la possibilité de rejoindre Saint-Jean-Pied-de-Port en empruntant le chemin du Piémont (en pareil cas, vous pouvez découvrir ce cheminement sur notre site en cliquant sur le chapitre consacré à ce chemin)

Étape de 30 km qui vous demandera 7 h 50 de marche et qui vous fait passer, successivement, par Eysus après deux heures de marche (8 km), Lurbe-Saint-Christau (4,3 km après), Escot localisé 17,3 km après votre départ, que vous atteindrez après 4 h 30 de pérégrination et Sarrance, 4 km après. Vous serez alors à 7,7 km de Bedous.

Dénivelé :

Pas de dénivelé bien conséquent bien que l'on s'enfonce progressivement dans les entrailles des Pyrénées ...

Curiosités :

Cette étape est agréable avec la traversée de villages typiques tout au long de la vallée d'Aspe. A Saint-Christau, le premier bâtiment que l'on découvrira, à l'entrée de la cité, converti en appartement pour curiste, est l'ancien hôpital du Bager qui remonte au XIIe siècle et qui dépendait alors de celui de Sainte-Christine du Somport. Il fonctionna jusqu'en 1532.

Nous atteindrons ensuite Sarrance dont l'histoire commence en 1330 par l'installation de prémontrés venus des Landes prenant ainsi en main un obscur sanctuaire local dont les fondations peuvent remonter au XIIe siècle et dont la "vierge noire", conservée au musée, pourrait être protohistorique. Dans la chapelle de l'église, beaux panneaux sculptés et polychromes relatent la légendes de cette statue découverte au bord du gave près d'une source par un berger et un pêcheur de truites parce qu'un bœuf s'y agenouillait tous les jours...Le pèlerinage se développa au XIVe siècle. L'église Notre-Dame possède un haut clocher galbé aux six cloches anciennes et, derrière un mur austère on pourra admirer le cloître où chaque arcade à deux étages est coiffée d'un pavillon d'ardoise dans un savoureux mélange baroque et béarnais s'inscrivant dans un bel ensemble régional. Vieilles rues et place pavée de galets, bordée d'un lavoir et d'une fontaine de 1828.

Si vous disposez d'un peu de temps , faites un petit détour par Osse, localisé à proximité de Bedous, et que votre chemin frôle pour y admirer ses vieilles demeures dont deux maisons fortes médiévales. Son église Saint-Etienne a gardé une abside romane, un portail en arc brisé et mobilier baroque. Près de l'église, un temple protestant détruit sous Louis XIV et reconstruit en 1789.

A Bedous, vous pourrez découvrir des maisons aux linteaux de marbre sculpté, une harmonieuse place centrale avec sa fontaine, ses maisons en arc de cercle, sa mairie-halle et l'église Saint-Michel. Au sud, de part et d'autre du Gabarret, le château Lassalle du XVIIIe siècle, abbaye laïque flanquée de tourelles rondes et le manoir Laclède, aux pignons en escalier. Située au quartier Orcun vous pourrez admirer aussi la chapelle Saint-Jean avec ses tableaux et statues classées et digne d'intérêt.

Office du tourisme:05 59 34 57 57

  

Le village de Bedous

64490 Bedous - 64490 Col du Somport

Parcours :

Étape de 30,1 km demandant 8 h 15 de marche et qui passe par le Pont des Chèvres (516 m) localisé peu de temps avant Cette-Eygun : on a alors marché 2 h 30 pour 9,9 km avalés ! Borce se découvre 3,7 km plus loin après 1h de mieux. Il faudra encore 1 h 30 pour arriver à Urbos (775 m) ce qui représente alors 5 h 00 de marche depuis notre départ. A partir de ce village, on rejoindra le Col du Somport en ajoutant 11,2 km à notre tableau de marche et après nous être élevé de 857 m !!!

Dénivelé :

Difficile étape nécessitant un effort conséquent pour atteindre le Col de Somport localisé à 1632 m d'altitude heureusement récompensé par la beauté des paysages et le plaisir de dormir aux portes de l'Aragon et de l'Espagne ... Il faut dire que Bedous n'est localisé qu'à 420 m !!!

Curiosités :

Accous est riche de maisons anciennes sur des ruelles pentues. Le place centrale, le long d'une mairie monumentale sur une terrasse fontaine, penche au pied de l'église saint-Martin à façade classique (1724), au portail surmonté d'un Saint-Martin en bois; nef de 17 mètres de haut à ogives surbaissées et retable de bois doré.

Etsaut possède encore une "maison forte" du XIVe siècle, tour habitable avec archères. A Borce on peut admirer de vieilles demeures du XVe siècle à portails en tiers-point, fours à pain saillants et fenêtres à meneaux ainsi qu'une "maison forte" du XIIIe. On verra encore une bâtisse en forme de chapelle à clocheton au portail ouvragé (à droite en entrant) qui fut l'hôpital de Saint-Jacques et qui conserve dans son grenier des fresques naines peintes par des grognards de l'Empire (Cette mémorable maison accueille désormais des pèlerins désireux d'y passer la nuit). Enfin l'église paroissiale du XVIIe siècle possède un remarquable bénitier médiéval de marbre noir, sculpté d'une coquille Saint Jacques, d'un bourdon et d'un personnage, apôtre ou pèlerin.

On ne restera pas insensible au Fort du Portalet accroché à la falaise et localisé à 150 m au dessus du gave avec deux cent cinquante-huit marches reliant des batteries, et de longues galeries creusées dans la roche. Construit de 1838 à 1848 pour loger quatre cents hommes, il accueilli des hôtes notoires. Le Prix Nobel saint John Perse, alors soldat; Alexis Léger, y fut en garnison. MM Blum, Daladier, Mandel, Reynaud et le général Gamelin y furent détenus sous Vichy puis le Maréchal Pétain à la Libération...

 

Office du tourisme: 05 59 34 57 57

site de l'OT du Haut-Bearn

  

Le Col du Somport

64490 Col du Somport - Es-22700 Jaca

Parcours :

4 ème étape avoisinant ou dépassant les les 30 km ... Celle-ci fait 30,9 km pour 7 h 4 5 de marche.

Nous passons en territoire espagnol et atteignons Canfranc-Estacion après 1 h 50 de marche et 7,3 km absorbés. Il faudra 1 h 00 de marche de plus pour arriver au Pont sur l'Aragon (+ 4,1 km) et ajouter 1 h 10 pour découvrir Villanua : on aura alors parcouru 16 km ! Castiello de Jaca nécessitera 1 h 50 de plus et 7,2 km de mieux pour être rallié : nous serons alors à 1 h 55 de marche pour découvrir Jaca ...

Dénivelé :

On quitte les Pyrénées pour atteindre Jaca localisé 800 m plus bas ... Quelle différence par rapport à l'étape de la veille !

Curiosités :

On découvrira tout d'abord la station de ski de Candanchu signifiant "Camp d'Anjou", c'est en effet là que fut détenu en 1288, avant sa libération, Charles d'Anjou, roi des deux  Siciles, prisonniers des espagnols. Puis nous atteindrons Canfranc-Estacion (7,3 km après le début de l'étape) qui vit la construction de la gare pour  la ligne ferroviaire Pau - Canfranc - Saragosse en 1928. (ligne aujourd'hui interrompue) Cette gare de 125 m de long à 1040 m d'altitude , la plus grande d'Europe après cette de Leipzig, surprend toujours... En poursuivant notre pérégrination nous apercevrons, sur la rive droite, au-dessus de la route, une vieille grange du XIe siècle en pierres appareillées , munie d'un mur clocheton à deux arcades  et d'une courte abside en cul-de-four: c'est l'ancienne église Santiago d'Aruej, village disparu, mais dont les seigneurs régnèrent jadis sur cette partie de la vallée. Nous atteignons Villanua après 4 heures de marche (16 km) où des dolmens témoignent d'une occupation très ancienne. Son église San Esteban conserve une Vierge polychrome du XIIe siècle.Il nous faudra marcher ensuite 7,2 km de plus pour nous retrouver à Castiello de Jaca, carrefour de routes qui mènent à deux monuments préromans majeurs, les églises d'Iguacel à l'est et de San Adrian de Sasave à l'ouest, malheureusement bien éloignées au fond de leurs vallons, pour un marcheur.

Nous clôturerons notre cheminement avec la découverte de sa cathédrale du XIe siècle, un des premiers monuments romans d'Espagne où son influence fut considérable. Elle frappe par sa hauteur et son ampleur, à cette époque, dans un si petit pays: portail sculpté, trois nefs, douze chapelles, et par la richesse de sculptures, chapiteaux fouillés, d'un grand réalisme sous deux porches, frises et modillons de l'unique abside qui n'ait pas été modifiée en 1970, coupole à nervure de la croisée du transept, s'inscrivant dans ce courant hispano-mauresque qu'on suit de Cordoue à Sainte-Croix-d'Oloron.On ne saurait oublier les enrichissements ultérieurs, retables "plateresques" du XVIe siècle, orgues du XVIIe. Et il faut surtout voir le prodigieux Musée diocésain du cloître, où ont été transportées et recollées une douzaine de fresques, souvent du XIIe siècle, sauvées dans les églises des villages abandonnés des montagnes de Serrablo.

Office du tourisme: 974 360 098

 

  

Santa-Cilia-de-Jaca

Es-22700 Jaca - Es-22751 Arrés

Parcours :

6 h 15 vous seront nécessaires pour effectuer ce parcours de 24,9 km qui vous fera découvrir Santa-Cilia-de-Jaca après 15,2 km de marche qui vous aura demandé 3 h 50 de cheminement. C'est Puente la Reina de Jaca qui apparaîtra ensuite après une nouvelle marche de 1 h 30 : vous ne serez plus alors qu'à 3,6 km d'Arrés ... une petite heure !

Dénivelé :

Étape sans grande difficulté, le cheminement s'effectue sans souci...on est loin de la montée vers le Col du Somport !

Curiosités :

L'étape n'est pas propice à la découverte de sites remarquables... Si on veut quand même "visiter", il faut quitter le parcours proposé en prenant une route à gauche entre Jaca et Santa-Cilia qui mène à Santa Cruz de las Seros où est implantée une puissante église conventuelle du XIe siècle devenue église paroissiale au XVIe siècle. Dans le même village, San-Caprasio, d'un roman plus archaïque, d'influence lombarde, et plus petite, fut au XIe siècle la première église paroissiale. Plus haut dans la montagne, San Juan de la Pena (Saint Jean de la Montagne) est un prodigieux monastère, né d'un ermitage qui se perd dans la nuit des temps. Il en résulte un ensemble complexe, avec deux étages d'églises, une crypte du Xe siècle, un cloître aux riches chapiteaux et un panthéon de nobles....Tout ceci est visible si vous n'hésitez pas à ajouter une dizaine de kilomètres supplémentaires à un parcours déjà conséquent...mais vous n'êtes pas non plus obligé d'atteindre Arrès ce jour, il vous faut simplement prévoir un hébergement!

Santa-Cilia-de-Jaca est le premier village que vous atteindrez après 15,2 km de pérégrination sur le parcours proposé. Hormis une statue de pèlerin originale à l'entrée, le village est dépourvu de curiosités... Vous pourrez aussi découvrir à Puente la Reina de Jaca, au confluent du rio Aragon et de l'Aragon Subordan, un pont qui date de 1870 mais que vous n'emprunterez pas, votre parcours continuant tout droit...

Arrés, entouré de ses cheminées aragonaises, dispose d'une  tour carrée d'un château perché du XVIe siècle. On pourra aussi côtoyer une maison basse isolée dans les friches avec son enclos : c'est l'ermitage Santa-Agata.

Office du tourisme:

 

  

Le petit bourg d'Arrés

Es-22751 Arrés - Es-50645 Ruesta

Parcours :

27 km séparent Arrès de Ruesta. Il vous faudra 6 h 45 pour effectuer votre étape sans que vous ayez traversé un seul village ... Ce sera peut être l'occasion de méditer sur le parcours que vous avez effectué depuis votre départ et de prendre en compte l'importance de la réflexion que rien ne peut vouloir troubler si ce n'est la redécouverte de dame nature, renforcée par les seuls chants d'oiseaux et le bruissement des feuillages agités par le bon vouloir d’Éole...Il vous est également possible de dévier quelque peu du parcours proposé pour retrouver un village peut être pourvu d'un hébergement!

Dénivelé :

Etape sans souci majeur

Curiosités :

Vous profiterez surtout de ce temps de solitude pour rêver, méditer et revivre les instants forts de votre parcours qui va s'achever dans 3 jours maintenant si vous avez décidé de vous arrêter à Puente la Reina ... à moins que vous poursuiviez jusqu'à Santiago ! Quelle que soit votre décision, vous ne serez pas insensible en voyant apparaître Ruesta, ce village abandonné qu'on a peine à imaginer actif et en pleine vitalité ... Seules, trônant au milieu de ruines, deux tours d'un château sont plantées là en attente d'une inexorable et définitive mort qui ne saurait combattre l'usure du temps ...

Office du tourisme:

 

  

Ruesta : Les deux tours d'un château subsistent en attente de l'usure du temps !

Es-50645 Ruesta - Es-31400 Sangüesa

Parcours :

Etape de 22,4 km pour 5 h 30 de marche. L'itinéraire passe par Undués de Lerda localisé 11,7 km après notre départ de Ruesta et qui demandera 2 h 50 pour l'atteindre. On est alors pratiquement à la moitié du parcours. Il restera 10,7 km pour arriver à Sangüesa pour 2 h 40 de cheminement. Ne traînez surtout pas en route car Sangüesa est une ville plaisante où il est bon flâner et ainsi découvrir mille richesses architecturales.

 

Dénivelé :

Pas de difficulté particulière, de petites montées et de petites descentes qui ne perturbent pas le plaisir du cheminement....

Curiosités :

Peu après Ruesta, on découvre une chapelle romane " la ermita Santiago apostol " (Saint Jacques apôtre). Couverte en tuiles, son faîte est coiffé d'une petite croix de pierre et sa porte est à quatre voussures en plein cintre sur colonnettes. Undués de Lerda, le seul village traversé durant cette étape, possède une église assez composite : cascade de toitures de tuiles, contreforts, fronton Renaissance, massif clocher carré dont chaque étage a ses ouvertures, œil de bœuf en bas, fenêtres campanaires en plein cintre au dessus, créneaux fortifiés sous le toit plat.

Sangüesa possède la superbe église de Santa-Maria-la-Réal. Sa tour est coiffée d'une aérienne flèche du XIIIe qui, à l'intérieur, correspond à un lanterneau sur trompe. Son portail est du XIIe et possède un merveilleux fronton garni dans tous ses angles de savoureuses sculptures en haut relief (dû au maître de San Juan de la Pena). L'influence du pèlerinage se ressent sur cette église ornée d'une Notre-Dame de Rocamadour : dans la galerie des Apôtres, saint Jacques prend le pas sur saint Pierre ... L'intérieur de l'édifice est de transition romano-gothique : derrière le retable, beau chapiteau de la fuite en Égypte. Mais Sanguesa possède bien d'autres trésors architecturaux qu’il serait dommage de ne pas découvrir tels que l'église du Salvador, l'église de Santiago ainsi que le couvent de San Fransisco...

Office du tourisme: 948 871 411

 

  

Sangüesa : l’Église Santa-Maria la Real, joyau de la cité

Es-31400 Sangüesa - Es-31471 Monreal

Parcours :

Etape proposée de 31,1 km pour 8 h 00 de marche. Peu de points de repaire sur ce parcours, hormis le passage sous la route par un tunnel près du col Alto de Aibar : vous aurez alors parcouru 8,5 km et aurez mis 2 h 10 pour y arriver ... A Izco, que vous aurez rallié en 5 h 30, vous aurez marché 21,6 km et ne serez plus qu'à 6,9 km de Salinas de Ibargoiti. Il vous restera 2,6 km à effectuer pour terminer votre périple et découvrir Monreal.

Dénivelé :

Pas de grandes difficultés pour cette étape malgré le Col Alto de Aibar car l'on grimpe très doucement jusqu'à lui ...

Curiosités :

Hormis le fait que Saint François d'assises, pérégrinant vers Compostelle, serait passé par Rocaforte et qu'une fontaine, dite en basque "San Franciscoten iturria" subsiste sur la localité et permet aux pèlerins de se désaltérer, le parcours est peu propice aux découvertes historiques ... On découvrira néanmoins avec un plaisir certain le "Pont des Pèlerins" gothique à deux arches, sur le rio Elorz, peu avant l'entrée à Monreal. Aimery Picaud, dans son guide, citait cette localité en tant qu'étape après Jaca. Monreal possède l'église San-Martin-de-Tours d'origine gothique mais très modifiée au XVIIIe, l'ancien chevet polygonal devenant bras de transept.

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Puente-la-Reina: Le Pont des pèlerins (XIe siècle) enjambe l'Arga

Es-31471 Monreal - Es-31100 Puente la Reina

Parcours :

Dernière étape de cette Via Tolosana encore appelée "Chemin d'Arles". Elle est de 31,1 km soit la même distance que l'étape de la veille et nécessite 7 h 50 de pérégrination. La première moitié du parcours vous fera traverser de nombreux villages, ce qui vous changera des dernières étapes précédentes avares de localités. Ce sera d'abord Yarnoz qui se découvrira 1 h après notre départ puis Guerendiain 1 h 15 après (9,1 km), puis Tiébas (13,1 km) et Muruarte de Reta (17,2 km). Il vous restera alors 13,9 km à effectuer pour atteindre Puente la Reina mais être passé préalablement à Eneriz et à Eunate 5,3 km avant.

Dénivelé :

Etape plate

Curiosités :

A Tiebas, subsiste deux monuments du XIIIe siècle : les ruines du château royal et l'église gothique Santa-Eufemia à nef unique de cinq travées et chevet polygonal. A l'intérieur une Vierge à l'enfant assise du XVe et un escalier de pierre du XVIe.

A Muruarte de Reta : église gothique à nef unique du XIIIe surmontée d'une tour. Cuve baptismale de la même époque, à décor roman. Christ en croix du XVe, riche retable de bois sculpté évoquant les scènes évangéliques, réalisé dans un style roman vers 1630.

En entrant dans Olcoz, puissante tour des environs de 1400 mais, dans le village même, l'église Saint-Michel-Archange du XIIe. Elle abrite un beau mobilier et conserve de ses origines une ancienne porte romane sculptée dont les thèmes, parfois osés, semblent de la même main que la porte principale d'Eunate.

A Eneriz, l'église Sainte Marie Madeleine (1750) possède, comme à Muruarte de Reta, un retable à motifs évangéliques réalisé dans un esprit roman tardif.

Mais le "clou" de la journée, c'est bien la Chapelle d'Eunate ... Son appellation viendrait du basque et signifierait "les cent portes" allusion en ce cas à la ceinture d'arcades en forme de cloître (mais à ciel ouvert) qui entoure ce monument du XIIe siècle. Sa forme octogonale inspirée du Saint Sépulcre de Jérusalem l'a fait attribuer aux templiers. La découverte d'ossements et de coquilles semble permettre d'élucider cette origine mystérieuse : ce fut très certainement une chapelle funéraire pour les morts du pèlerinage, et aussi pour les membres de la confrérie de Santa-Maria de Eunate. Celle-ci assurait le culte et l'assistance aux pèlerins. Il existe sur le chemin deux autres chapelles funéraires comparables : l'une à Roncevaux, l'autre, plus loin, à Torres del Rio. Vous pourrez mieux encore découvrir ce superbe monument en cliquant sur notre lien externe en fin de page.

A Obanos nous pouvons voir un bel ensemble architectural très bien restauré : église (abritant une Vierge du XIIIe siècle provenant d'un ermitage), mairie et maison seigneuriales, vaste place. Dans ces demeures se réunirent au XIIIe et XIVe siècle les Infançones de Navarre, gentilshommes de petite noblesse qui constituèrent par leur Protesta un contrepoids au pouvoir royal. Par ailleurs c'est à Obanos que "les chemins se font un". Le Chemin navarrais et le Chemin aragonais se rencontrent pour ne plus former qu'un seul " Camino francés " et non à Puente la Reina comme beaucoup le pensent, à cause du monument symbolique le rappelant deux kilomètres plus loin sur la commune de Puente.

Il vous reste à découvrir Puente la Reina et son réputé Pont des pèlerins aux cinq arches et piles ajourées sur l'Arga mais la cité en elle-même est superbe : vous admirerez son ancien hôpital devenu collège religieux et l'église du Crucifix (XIIe et XIVe) reliés par une arche sur le chemin. L'église doit son nom à sa curieuse croix en Y. Vous flânerez au sein de la " Rua Mayor " avec en son centre l'église de Santiago : rebâtie au XVIe, elle conserve un portail roman à plusieurs voussures, dont l'une polylobée d'une sorte de dentelle mozarabe; le retable baroque décrit la vie de saint Jacques et une magnifique statue du saint pèlerin est sculptée dans le cèdre noirci, pieds nus, avec coquille et bourdon, l'air extatique.

Office du tourisme: 948 341 301

 

 




St Marc

Jeudi 25 Avril 2024